vraies tendances, fausses promesses ?

D’ici 2023, le marché des desserts ultra-frais hyperprotéinés générera plus de 82 millions d’euros. Cependant, derrière les étiquettes des produits, des interrogations subsistent quant à leur composition. Depuis 2019, le yaourt hyperprotéiné est devenu incontournable au rayon yaourt, avec des marques telles que HiPro de Danone, Lindahls de Nestlé et Arla. Ces yaourts promettent une teneur élevée en protéines pour aider les sportifs dans leur alimentation quotidienne. Ils se déclinent en différentes saveurs (chocolat, café, vanille, fruits rouges, citron, coco, caramel…) et sous différentes formes (crème dessert, mousse, yaourt à boire et bouteille).

John, un sportif de 31 ans, raconte qu’il consomme ces produits pour “aider à la récupération après chaque séance d’exercice”. Il les achète depuis plus de deux ans et les consomme au moins cinq fois par semaine, voire plus, car la teneur en protéines est supérieure à celle d’un yaourt classique. Comme les jeunes trentenaires, de nombreux Français cèdent à la tendance des yaourts hyperprotéinés afin de maintenir un régime sain et adapté à leurs besoins sportifs.

Les chiffres communiqués par NielsenIQ montrent que le secteur a doublé son chiffre d’affaires en deux ans. Yannis Chemlal, consultant panéliste, a constaté une croissance de la valeur des ventes de 40% chaque année. Cette croissance est renforcée par le lancement de desserts protéinés par des marques de distributeurs telles que Carrefour en avril.

Cependant, la composition de ces yaourts suscite des questions. Le processus de fabrication de ces yaourts est différent de celui des yaourts classiques, ce qui leur donne une texture unique et homogène et une composition riche en protéines. Ils contiennent également des additifs épaississants tels que l’amidon de maïs transformé et la gomme de guar, ainsi que des édulcorants potentiellement dangereux. Les marques mettent en avant leur teneur en protéines, mais en les comparant avec des yaourts classiques comme le petit suisse et le skyr, leurs teneurs en protéines sont inférieures. Ils sont également plus chers que les yaourts classiques, ce qui peut être un frein pour certains consommateurs.

La nutritionniste Coralie Costi recommande de consommer ces yaourts de manière occasionnelle, car une liste d’ingrédients trop longue est généralement un mauvais signe pour les consommateurs. Elle recommande également de surveiller sa consommation, car le corps ne stocke pas les excès de protéines et les élimine par les reins. En fin de compte, malgré les avantages pour les sportifs, il est important d’examiner de près la composition de ces produits avant de les consommer régulièrement.

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