Chaque année, environ 9 000 personnes en France meurent par suicide et il y a 200 000 tentatives de suicide. Le taux de mortalité de 13,4 pour 100 000 habitants dépasse la moyenne européenne de 11,3. Les adolescents, surtout les filles âgées de 16 ans, sont de plus en plus touchées. D’autres catégories sont également exposées. Les ouvriers se suicident trois fois plus souvent que les managers. Le secteur de la santé est celui qui souffre le plus. Les facteurs de risque sont nombreux, tels que le chômage, les difficultés financières, et la maltraitance. Dans tous les cas, le sentiment de se battre seul peut être la cause de l’action. La bonne nouvelle est que nous pouvons tous jouer un rôle de sauveur pour nos proches, collègues et voisins.
Le suicide n’est pas une question de lâcheté ou de courage, il indique une souffrance immense où la personne ne voit plus d’autre solution. Une personne qui exprime des pensées suicidaires doit être prise au sérieux. Les tentatives sont un signal sérieux, même si la personne assure qu’elle est retrouvée à temps. Tout obstacle au suicide, même petit, peut être utile. Par exemple, sur le Golden Gate Bridge de San Francisco, une association a affiché un numéro de téléphone pour les personnes dans le besoin. L’intervention d’un étranger pourrait suffire.
Il est important de détecter les signes avant-coureurs comme un regard triste, fatigué, ou occupé qui montre un inconfort persistant. Quand quelqu’un se retire ou, au contraire, se comporte de manière agressive. Les commentaires tels que “Je n’y arrive plus” ou “J’ai tout échoué” sont des signes à ne pas ignorer. Nous devrions également faire attention aux signes de négligence physique, aux abus d’alcool répétés, au manque d’appétit ou, à l’inverse, aux grignotages constants. L’insomnie régulière devrait également attirer l’attention car la nuit est propice aux idées noires.
Il est important d’engager un dialogue empathique et sans tabou. Si nous avons le moindre doute, il est important d’aborder la personne et de l’inciter à s’exprimer en relançant la conversation. Si la personne déclare qu’elle ne se sent pas bien, nous devrions accueillir ces sentiments sans jugement ni culpabilité et lui montrer de l’inquiétude. Il est également essentiel de demander si elle a envisagé d’y mettre fin. Cela peut éliminer le sentiment d’isolement et encourager la personne à chercher de l’aide professionnelle.
Nous devrions tous nous engager à soutenir la personne de manière concrète en proposant des actions comme la visite demain soir et en aidant à obtenir un soutien professionnel. N’oubliez pas que vous pouvez également demander de l’aide aux canaux d’écoute téléphonique tels que le numéro 3114 ou Suicide Écoutez. Soyons attentifs et agissons pour prévenir le suicide.