L’enquête lancée par le ministre de la Santé est en cours, le directeur du CHU est sur la sellette ?

Le ministre de la Santé a annoncé l’ouverture d’une enquête suite à deux agressions sexuelles et un suicide en urgence psychiatrique au CHU de Toulouse. L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) est arrivée sur place il y a quelques jours. Une enquête a commencé. Le personnel n’a pas encore été interrogé. Le rapport peut rester confidentiel.

C’est une annonce faite en pleine crise. Le 20 février, le nouveau ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, s’est rendu au CHU de Toulouse suite à une série d’incidents graves d’urgence psychiatrique.

L’une des principales annonces du ministre concernait l’ouverture d’une enquête. Trois semaines plus tard, l’inspection de l’IGAS s’est bien déroulée. Selon nos informations, L’enquête a commencé il y a trois jours.

Deux inspecteurs arrivent à Toulouse. Comme l’a déclaré une source, « Comme d’habitude, ils ont commencé à travailler sur les dossiers. Ils n’ont pas encore commencé les audiences. Mais ils rencontreront toutes les personnes concernées et bien sûr les syndicats.»”.

Les représentants syndicaux du CHU ont confirmé l’existence de « fournir des fichiers et envoyer des documents» à l’IGAS. Marie Molinier a également évoqué l’absence de réunion avec les inspecteurs. Ce qui aurait été pour le moins compliqué. En effet, une trentaine de soignants, qui figuraient à l’urgence psychiatrique, étaient toujours en arrêt maladie et ne pouvaient donc pas participer.

Visiblement, rien n’a filtré depuis les premiers jours de l’enquête. Mais une piste s’est définitivement dégagée du travail des deux inspecteurs de l’IGAS : les conditions de contrôle des patients.

En effet, selon plusieurs sources, l’un des abus sexuels aurait eu lieu alors que la patiente était ligotée et laissée sans surveillance. Comme l’explique une infirmière, « un patient contenté est, par définition, vulnérable parce qu’il est contenté. Il faut le surveiller pour qu’il soit protégé. Mais ce n’est pas le cas ». Une enquête permettra de déterminer si cette version des faits est vraie ou non. Une enquête qui, par ailleurs, ne sera pas forcément rendue publique. Dans certains cas, les rapports de l’IGAS restent confidentiels.

En revanche, sans détails ni même aperçu de l’enquête, les conséquences risquent d’être « divulguées » aux médias.

Surtout si les responsabilités du CHU sont exercées et conduisent à un changement de direction. Une hypothèse ouvertement évoquée par plusieurs sources. L’un d’eux a provoqué une profonde colère et un ressentiment de la part de la ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité, Catherine Vautrin.

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