un habitant sur deux en a fait l’expérience fréquemment

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Nous sommes samedi, un peu avant 9 heures, et comme chaque semaine, un bénévole se rend au bout de la rue des Bois pour ouvrir les portes d’un bistrot associatif du village de Limersheim (Bas-Rhin). Ce petit lieu d’une capacité d’accueil d’une vingtaine de personnes est devenu un lieu important dans la vie de 600 habitants. Depuis la fermeture du dernier bar de la petite commune dans les années 1990, il manquait un lieu de rencontre. “Après le confinement, nous avons lancé une consultation citoyenne. La première demande des habitants a été l’ouverture d’un tel lieu”, a expliqué Bernadette Seuret, l’une des fondatrices du bistrot. Il est ouvert le samedi, de 9 heures à 20 heures depuis juin 2023, grâce à l’investissement de 12 bénévoles tournants.

Dans le pavillon associatif Foyer du club, ils ont aménagé une salle en bistro. La décoration est magnifique et agréable. Plusieurs chaises ont été disposées dans la pièce et des jeux de société sont disponibles. “Et quelques branches au plafond rappellent son nom : Bistrot des bois”, a poursuivi le sexagénaire. Ici, seuls les produits locaux sont consommés. “C’est une réelle volonté de notre part. Nous avons de la bière alsacienne, du jus ou du vin de pomme, de l’eau en bouteille d’Alsace, Elsass Coca. Nous produisons également du vin chaud !”, a-t-il ajouté.

Vers 11 heures, un petit groupe que Bernadette Seuret voit tous les samedis est arrivé. “Ils viennent boire des boissons alcoolisées tous les samedis. Ils se sont rencontrés ici. Ils reviennent généralement vers 17 heures”, a expliqué Bernadette Seuret. Ensuite, deux adolescents s’opposent aux échecs. “Ce sont également des clients réguliers”, a-t-elle précisé.

Les conversations se mélangent et se transforment en un brouhaha amical. “Ici, on parle de tout. De l’actualité du village, de sujets comme la mort. Les conversations peuvent être très philosophiques, selon les personnes présentes”, dit le volontaire. Anciens et nouveaux habitants se mélangent et apprennent à se connaître. “C’est notre rôle de les rassembler, nous sommes des médiateurs”, a continué Bernadette.

Sur les 600 habitants, la moitié est adhérente à l’association club Foyer. L’adhésion est requise pour avoir accès au bistrot de l’association. “Nous demandons une contribution annuelle de 2€”, a expliqué Bernadette Seuret. “Nous avons même refusé des clients parce que le bistrot était complet. C’est embarrassant”, se souvient-elle. Avec ses mots, le dernier client a quitté le bistrot. Il est maintenant 20 heures, les portes sont fermées et ne rouvriront que samedi prochain.

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