Je me souviens de ce jour où je me suis réveillé à 4 heures du matin pour me rendre à la faculté afin d’obtenir mon diplôme et être éligible à une bourse. À mon arrivée, j’ai trouvé une vingtaine de personnes déjà devant moi et j’espérais récupérer mon argent avant midi. Nous avons commencé à faire la queue à 6 heures du matin et avons attendu jusqu’à 15 heures sans succès, car j’ai refusé de payer 25 000 FCFA aux membres de l’Association des élèves et universitaires maliens (AEEM).
Imaginez ma souffrance: pas de petit-déjeuner, pas de déjeuner, pas d’eau potable à boire parce que je n’avais rien apporté et j’étais totalement dépendant de mon portefeuille. Les agents de l’AEEM ont laissé passer les personnes qui ont payé 25 000 FCFA devant nous et nous répétaient constamment que la décision leur appartenait. Si vous n’êtes pas d’accord, nous pouvons revenir en arrière ou rejoindre la file d’attente. Lorsque mon tour est finalement arrivé au comptoir, la responsable m’a informé qu’elle n’avait plus d’argent. Incroyablement, elle m’a montré la caisse enregistreuse qui ne contenait que des billets de 1 000 FCFA et quelques jetons.
Finalement, après lui avoir expliqué ma situation, elle m’a donné 1 000 FCFA pour rentrer chez moi et m’a promis de m’aider le lendemain matin avant de traiter toute autre demande. Elle m’a conseillé de la rejoindre à son bureau à 7h30 le lendemain. Le lendemain, lorsque je suis retourné à son bureau, elle m’a donné l’argent.
À mon retour, plusieurs membres de l’AEEM m’ont prévenu que si je ne payais pas ce jour-là, je ne recevrais pas la bourse. J’ai simplement souri et j’ai continué mon chemin. Je pourrais vous raconter plusieurs histoires similaires impliquant l’AEEM. Par conséquent, je suis d’accord avec la décision de dissoudre le gouvernement et je la soutiens pleinement. J’espère voir émerger une nouvelle association qui s’engagera véritablement à soutenir les élèves et les étudiants, plutôt qu’à les exploiter.
Inter de Bamako