Le manque d’activité physique est la quatrième cause de décès dans le monde. En France, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), 90 % de la population risque de subir une détérioration de sa santé en raison d’un mode de vie sédentaire. L’exercice physique est donc un enjeu de santé publique, idéal en prévention et efficace en thérapie non médicamenteuse. Cependant, même s’il est prescrit sur ordonnance médicale, il n’est pas encore remboursé par l’assurance maladie. Voici ce qu’il faut savoir sur ce médicament très efficace !
Qu’est-ce qu’un exercice sain ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé, il s’agit d’une activité physique qui contribue au bien-être et à la santé, c’est-à-dire qui conduit à de meilleures conditions physiques, psychologiques et sociales. Cela concerne donc tout le monde, que ce soit pour la prévention primaire afin d’anticiper une pathologie ou pour la prévention secondaire afin de limiter l’impact d’un problème sur les aspects physiques, psychologiques, voire cognitifs ou sociaux.
Qui peut pratiquer ?
Toutes les personnes en bonne santé souhaitant réaliser des activités avec soutien ainsi que celles qui souffrent de maladies de longue durée ou de maladies chroniques. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre soin de soi !
Quels sont les bénéfices ?
L’adaptation étant faite, les avantages sont innombrables ! En commençant par le bien-être physique des fonctions motrices, respiratoires et cognitives, mais aussi mental en réduisant l’anxiété, en luttant contre la dépression et en renforçant l’estime de soi. Ajoutons le bien-être social porté par les bonnes raisons de sortir de chez soi, ainsi que la lutte contre l’isolement. D’une manière générale, une activité physique saine aide à combattre l’ostéoporose, permet également de mieux dormir et aide à conserver son autonomie tout en évitant les chutes !
Qu’est-ce que l’exercice sur ordonnance ?
Pour réduire les risques et prévenir les limitations fonctionnelles, la prescription s’applique à presque tous les sports : marche, natation, vélo, yoga, gym, danse… Les activités doivent être encadrées par un professionnel de santé (kinésithérapeute, ergothérapeute, psychomotricien, etc.) ou des animateurs qualifiés en activité physique adaptée (APA), notamment des instructeurs d’exercices formés. C’est le médecin généraliste ou spécialiste qui prescrit une ordonnance adaptée à l’état de santé du patient, généralement pour une durée de trois ou six mois et pouvant être renouvelée.
Quelle est la réalité des soins ?
L’assurance maladie ne couvre pas l’activité physique personnalisée et prescrite, et dans la plupart des cas, le patient doit en assumer la totalité du coût. Toutefois, une aide partielle est possible grâce à l’engagement de collectivités spécifiques telles que Paris ou Strasbourg, qui, à travers le CCAS et leurs agences régionales de santé, proposent une aide. Certains régimes de santé complémentaires, après avoir fourni l’ordonnance, remboursent également une partie des frais du cabinet. Il est à noter que les home trainers donnent droit à un crédit d’impôt de 50 %, et que s’ils sont utilisés par des personnes âgées de plus de 70 ans, une exonération de cotisations patronales peut être obtenue.
Quelle est la mission d’un centre de médecine du sport ?
Les centres de médecine du sport sont situés à Carcassonne, Narbonne et Tuchan dans l’Aude, et à Cabestany et Osséja dans les Pyrénées-Orientales. Créés par le ministère des Sports en 2019, leur mission est d’accueillir, évaluer et orienter les personnes intéressées. Ils facilitent le maillage entre professionnels et proposent des programmes ou protocoles spécifiques.