Sécurité des jouets : on ne joue pas avec la santé de nos enfants !

Ce mercredi, les règles de sécurité des jouets seront discutées en séance plénière au Parlement européen. Alors que les lobbies industriels envahissent les couloirs du Parlement, ne laissons pas la santé de nos enfants de côté.

Pour remédier aux lacunes réglementaires actuelles, les associations environnementales, de consommateurs, de parents et de santé ont envoyé une lettre aux législateurs.

La réglementation actuelle ne protège pas efficacement nos enfants des substances toxiques contenues dans les jouets, comme cela a été clairement souligné par la Commission européenne en 2020 et le Parlement européen en 2022. Le Réseau international des droits de l’enfant (CRIN) a montré que les normes chimiques de l’UE autorisent de graves violations des droits des enfants.

Garantir la protection contre l’exposition aux produits chimiques les plus dangereux, tels que les PFAS et le bisphénol, est essentiel pour que l’Union européenne (UE) respecte les droits des enfants à la santé, à l’éducation, au jeu et à l’intégrité physique. Ces droits sont inscrits dans des accords contraignants entre l’ONU et l’UE. Pour les garantir, l’UE doit garantir le plus haut niveau de sécurité des jouets dans le cadre du processus législatif actuel.

Les enfants constituent un groupe vulnérable et sont particulièrement exposés aux substances nocives. Ils sont plus susceptibles de subir des effets nocifs, dont certains dureront le reste de leur vie. Ces substances sont liées à certains types de cancer et peuvent altérer les systèmes immunitaire et endocrinien, même à très faibles doses. Les produits chimiques PFAS, connus sous le nom de « polluants éternels », mettent des décennies à se décomposer et peuvent s’accumuler dans les organismes vivants, notamment dans le corps de nos enfants. Les législateurs européens doivent veiller à ce que les enfants reçoivent des soins et une attention adéquats, sur la base de toutes les preuves scientifiques disponibles.

Nous avons posé des questions sur :
– le maintien des progrès réalisés lors du vote en commission de l’environnement ;
– l’interdiction des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans les jouets ;
– l’élargissement du champ des restrictions sur les autres substances toxiques, en particulier pour toutes les substances persistantes, bioaccumulables, toxiques (PBT) et mobiles.

[1] Signataires : Arnika – Toxics and Waste Program, Bond Beter Leefmilieu, Canopea, Cantine sans plastic, Center for International Environmental Law, CHEM Trust, ChemSec, Children’s Rights International Network (CRIN), ClientEarth, European Company Observatory, Ecologistas en Acción, ECOS, Bureau européen de l’environnement, Générations Futures, Alliance Santé et Environnement, Soutien à la Justice Santé et Environnementale, Hogar sin Tóxicos, Société Internationale des Médecins pour l’Environnement, Mutualités Libres/Onafhankelijke Ziekenfondsen, Réseau Environnement Santé, Tegengif, Wen (Women’s Environmental Network), Women Engage for a Common Future, ZERO.

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