On vous explique pourquoi une alimentation riche en oméga 3 peut prévenir les risques liés à l’obésité

Prendre du poids car les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses est presque inévitable. La relation entre l’excès de poids et les problèmes de santé est plus complexe. Bien qu’il soit assez fréquent que les personnes obèses souffrent d’inflammation chronique, de diabète et d’autres comorbidités, il n’y a pas de solution universelle pour éviter cela.

Alors, qu’est-ce qui explique pourquoi certaines personnes obèses sont en bonne santé tandis que d’autres sont confrontées à toute une série de troubles ? La réponse se trouve dans le ratio entre les acides gras oméga 3 et les acides gras oméga 6 issus de leur alimentation. Une équipe de recherche de l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire à Sophia Antipolis, dirigée par Carole Rovere, a consacré sa thèse à cette question. Le ratio oméga 3 est favorable pour prévenir les risques liés à l’obésité.

Pour répondre à cette question, l’équipe de scientifiques de Sophia Antipolis a utilisé un modèle murin. Tous les animaux ont pris du poids pendant les 6 mois de l’expérimentation. En revanche, la prise de poids était plus modérée dans le groupe qui bénéficiait du meilleur ratio Oméga 6/oméga 3. Ils étaient exempts d’inflammation au niveau systémique et central (dans le cerveau) et protégeaient contre les comorbidités classiquement associées à l’obésité. Cette observation montre que le ratio oméga 3 est essentiel pour prévenir les risques liés à l’obésité.

En observant les animaux, Clara a fait une autre observation surprenante : “Les souris ayant accès à des aliments riches en oméga 6 semblaient plus agressives.” Il mènera alors des études comportementales sur les rongeurs qui confirmeront ses observations empiriques : “Les régimes enrichis en oméga 6 augmentent l’anxiété et provoquent même des problèmes de mémoire.” En étudiant le cerveau de ces rongeurs, les scientifiques découvriront que c’est dans le cerveau que se produit le véritable remodelage. Les cellules “immunitaires” du cerveau (microglies) changent de morphologie et produisent de grandes quantités de molécules pro-inflammatoires. Cette inflammation touche principalement l’hippocampe, centre de la mémoire et des émotions.

Faut-il conclure de ces recherches qu’il faut bannir l’huile de tournesol de l’alimentation ? Non, Clara a expliqué qu’il est important de choisir autant que possible l’huile de colza pour enrichir son alimentation en oméga 3.

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