Reformulation :
Pendant le Ramadan, de nombreuses femmes musulmanes préfèrent rompre le jeûne pendant leurs règles et le rattraper plus tard. Cependant, elles sont souvent inquiètes à l’idée d’être vues en train de manger, de subir des questions indiscrètes et de devoir se justifier. Ce tabou menstruel affecte leur expérience du Ramadan en France. Certaines femmes, telles que Latifa, travaillant dans le secteur de la publicité, sont contraintes de simuler le jeûne et de suivre le dîner comme si tout était normal. D’autres, telles que Salma, ont peur de manger devant leur patron ou les autres collègues même s’ils sont bienveillants, par crainte de scandale. Ces femmes sont souvent confrontées à des préjugés et à des jugements inacceptables.
Nüum, spécialiste du marketing et ancien professeur de français, est également conscient de cette situation. Selon lui, manger devant son père pendant les règles est considéré comme un signe de manque de respect et d’humiliation. Cependant, il y a aussi des femmes, comme Myriam, qui ont la chance d’être respectées et comprises par leur famille. Elle arrête également de jeûner pendant ses règles, non pas parce que cela est considéré impur, mais parce que cela est fatigant. Elle pense qu’il est important de ne pas stigmatiser les femmes qui n’observent pas le jeûne pendant leurs règles, car cela peut leur causer une grande souffrance et de la culpabilité.
Le tabou de l’interruption du jeûne pendant les règles est une question complexe, souvent empreinte de peur, de honte et de préjugés. Il est donc essentiel d’ouvrir un dialogue serein et compréhensif sur cette question pour que les femmes puissent vivre leur Ramadan avec sérénité et sans être soumises à des jugements inappropriés.