Le jeûne thérapeutique, une pratique qui présente des risques (et des abus) pour la santé

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    Conférence de 3 minutes.

    Le samedi 9 mars à Aix-en-Provence s’est tenue une conférence internationale sur le jeûne thérapeutique. Cette pratique très en vogue consiste à ne pas consommer d’aliments solides pendant plusieurs jours de suite. Quels sont les risques ? Doctissimo a interrogé Laure Martinat, experte en micronutriments, pour y voir plus clair.

    Il existe différents types de jeûne, mais ils ont tous le même objectif : s’abstenir d’aliments solides, liquides ou les deux, en totalité ou en partie, pendant une certaine période de temps. Le jeûne intermittent, par exemple, consiste à sauter le dîner ou le petit-déjeuner pour « nettoyer le corps » et se sentir mieux.

    Le jeûne thérapeutique implique généralement la consommation de boissons (jus de légumes, tisanes, etc.), ou seulement de l’eau, pendant plusieurs jours d’affilée. Certains adeptes pratiquent également des activités physiques telles que la marche ou le yoga.

    Un congrès international pour faire le point sur la question

    Selon les organisateurs du congrès international du jeûne à Aix-en-Provence qui s’est tenu le samedi 9 mars, “des médecins et des chercheurs étaient présents pour fournir des connaissances sur l’impact du jeûne sur la santé humaine. Pour assurer la sécurité de cette pratique, médecins et biologistes partageront des informations validées dans la littérature scientifique“. Cependant, l’Ordre des médecins alerte sur les risques d’abus liés à cette pratique, affirmant que “le jeûne thérapeutique n’est pas une pratique scientifiquement validée.

    Laure Martinat, la spécialiste en micronutrition que nous avons contactée, partage ce point de vue : “Dans l’ensemble, à ce jour, il n’existe aucune recherche fiable pouvant prouver les bienfaits de ce type de pratique pour la santé.” Au contraire, selon elle, “ces pratiques peuvent mettre en danger les personnes fragiles, gravement malades et atteintes de maladies chroniques comme l’obésité ou le diabète, ce qui peut causer de graves problèmes plus tard.

    Le jeûne ésotérique « qui ne contient aucun élément médical »

    Pour les médecins, le jeûne thérapeutique a également une connotation “ésotérique” qui n’a rien à voir avec le sérieux du monde médical et scientifique. “Si une personne en bonne santé veut le faire pour des raisons de foi, cela ne me dérange pas en tant que médecin”, a déclaré Laure Martinat. “En revanche, ce qui me dérange et pose problème, d’un point de vue éthique, c’est de donner une appellation médicale à cette pratique, alors qu’en réalité, ce n’est pas le cas. Au contraire, le bilan bénéfices-risques est négatif et ne profite pas du tout aux personnes malades, au contraire.

    Une pratique « sectaire » qui a déjà causé des décès

    Les conséquences de la pratique du jeûne peuvent parfois être dramatiques, comme le démontre la mort d’une femme de 44 ans près de Tours, en août 2021, après une cure de jeûne. La Miviludes, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, s’inquiète de la multiplication de ce genre d’enseignements et appelle à la prudence. “Ces pratiques, si elles incluent des régimes alimentaires déséquilibrés, déficients, voire extrêmes, associés à des discours sectaires, ont révélé leur extraordinaire efficacité dans les processus de contrôle mental qui, dans certains cas, conduisent au suicide ou à la mort prématurée de leurs adeptes qui souffrent de la vie. -des maladies menaçantes. pathologie, par rejet de protocoles thérapeutiques éprouvés” peut-on lire sur leur site.

    Le site Internet du ministère de la Santé rappelle les risques associés à la pratique du jeûne : “Le jeûne, en plus de provoquer la faim, peut également provoquer des maux de tête sévères, des étourdissements ou même des malaises. Sur deux semaines, il peut conduire à une carence en fer, une inflammation et une fibrose du foie ainsi qu’à une diminution de votre capital osseux. Le risque le plus grave associé au jeûne est la survenue de troubles du rythme cardiaque, pouvant entraîner, dans certains cas, la mort.

    Dites non aux régimes, dites oui à WW !

    Optez pour des alternatives scientifiquement prouvées

    Au lieu de recourir au jeûne thérapeutique, les médecins recommandent de sensibiliser les patients aux questions de nutrition et de régime : “Je préférerais recommander une éducation thérapeutique”, dit Laure Martinat. “Par exemple, une personne atteinte de prédiabète peut facilement retrouver une glycémie normale sans traitement en améliorant son alimentation et en étant active, mais en suivant un certain nombre de règles scientifiquement prouvées.”

    Généralement, il est conseillé de consulter un médecin avant de commencer un jeûne pour bénéficier d’un suivi médical.

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