Lorsque le Professeur Jean Dellamonica, doyen de la Faculté de médecine, et Éric Ciotti ont rencontré Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, en octobre dernier, il leur a promis de se pencher sur la situation compliquée de la Faculté de médecine de Nice, qui forme l’une des écoles de médecine avec le plus faible nombre de stagiaires en France chaque année.
Vendredi, avec l’engagement écrit de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité en faveur d’une nette augmentation de la formation des médecins, signé et transmis aux députés des Alpes-Maritimes, la situation pourrait s’améliorer considérablement. Le Professeur Jean Dellamonica, qui a travaillé dur pour réaliser ce projet depuis son élection, a salué cette décision qui devrait permettre de corriger les injustices qui nuisent à la santé des azuréens.
Actuellement, le lotissement niçois, qui correspond à une zone géographique très importante, est très mal équipé en nombre d’apprentis ; avec seulement 175 médecins en formation d’ici 2023, la région est à l’avant-dernière place en France en termes de médecins en formation, juste derrière Limoges.
Le manque de médecins en formation a un impact considérable sur la population, car avec seulement six pédiatres, deux réanimateurs, deux dermatologues, trois cardiologues ou encore soixante-dix médecins généralistes formés annuellement, on peut à peine répondre aux besoins de santé de la population. En outre, avec la forte proportion de résidents âgés et les besoins de santé importants, la majorité des médecins exercent en secteur 2 (gratuitement).
Le minime nombre d’apprentis est dû au fait que la région dispose déjà de suffisamment de ressources, mais cela ne tient pas compte du fait que les médecins référents existent déjà et ne contrôlent pas leurs activités. Ainsi, un médecin peut parfaitement consacrer la quasi-totalité de son activité à l’expertise juridique voire esthétique, sans participer forcément à la continuité des soins et/ou fonctionnement de l’hôpital général.
Le ministre des Finances a fixé le chiffre de 50 postes supplémentaires en 2025 et 2026 pour atteindre 282 postes en 2027. Bien que cela puisse sembler insuffisant, le Professeur Dellamonica est satisfait, car cela répond à leur demande initiale de formation de plus de médecins dans la région.
Avec cette augmentation du nombre d’apprentis, l’espoir est que les médecins formés se rendront dans des zones à ressources limitées pour fournir des services de santé de qualité et s’installeront à long terme, améliorant ainsi la qualité de l’environnement et la situation en termes de fourniture de services de santé. Cette question des stagiaires est désormais une affaire politique, et les politiques ont soutenu la démarche du Professeur Dellamonica pour améliorer la politique de santé dans la région.