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Le débat sur l’aide à mourir est au cœur des préoccupations des médecins en France. Selon les propos du Dr Paul Venturini, praticien hospitalier gériatrique à l’hôpital de Corte et président du comité territorial d’éthique du groupe hospitalier territorial de Haute-Corse, les patients qui souhaitent mettre fin à leurs jours cherchent à reprendre le contrôle de leur destin. Les professionnels de santé doivent donc trouver des alternatives pour leur permettre de s’engager dans une démarche difficile tout en restant libres de leur décision.
Le Dr Daniel Nicolas, chef de service de l’unité de soins palliatifs et de l’équipe mobile de soins palliatifs au centre hospitalier d’Ajaccien, partage également cet avis. Il estime que la société évolue et que les lois doivent s’adapter pour prendre en compte cette évolution. De plus, il déplore les pratiques actives d’aide à mourir qui sont parfois exercées par des praticiens sans respecter la loi. Ainsi, il est temps pour la législation de fournir un cadre légal sur cette question.
Le Dr Daniel Nicolas voit la législation comme une « sortie de secours » pour les patients, ce qui leur offre un certain contrôle sur leur situation. Toutefois, il souligne que seuls les patients qui répondent aux critères établis peuvent bénéficier de cette aide à mourir. Il est préoccupé par l’injustice que cela peut créer pour les autres patients qui ne répondent pas à ces critères.
Le médecin craint également que les dérives se multiplient, notamment dans les institutions privées. Enfin, il note que la détection des symptômes de fin de vie à moyen terme est complexe et fluctue beaucoup. Il est donc important pour les professionnels de santé d’être vigilants et de faire preuve de discernement sur cette question.