La garantie de la liberté d’avortement a été inscrite dans la Constitution française en mars 2024, offrant une avancée significative dans le droit des femmes à disposer de leur corps et protégeant cette liberté. En France, en 2020, 222 100 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées. Le délai pour avorter a été prolongé à 14 semaines en mars 2022 pour rendre la pratique plus accessible, surtout en période de saturation des institutions médicales. Les femmes peuvent avorter dans des institutions médicales telles que des hôpitaux, des cliniques, des cabinets municipaux, des centres de santé communautaires ou des centres de santé sexuelle tels que le Planning familial.
En France, toute femme, qu’elle soit mineure ou majeure, peut avorter jusqu’à 14 semaines de gestation. Différentes méthodes d’avortement peuvent être proposées en fonction de l’évolution de la grossesse non désirée. Tout d’abord, le médecin ou la sage-femme informe et examine le patient lors d’un “temps d’information”. Pour les mineurs, ce temps est complété par un “entretien psycho-social”. La patiente confirme ensuite sa demande d’avortement par écrit lors d’une deuxième consultation et fixe la date de l’intervention. Il n’y a plus de délai de réflexion minimum pour les adultes qui peuvent effectuer la demande en une seule consultation.
Il existe deux types d’interruption volontaire de grossesse : chirurgie ou traitement. En général, l’avortement médicamenteux est proposé jusqu’à 7 semaines, tandis que les méthodes chirurgicales sont plus fréquentes après cette période. Les médicaments nécessaires pour l’avortement peuvent être pris à domicile ou dans un cabinet médical. Pour la méthode chirurgicale, le col de l’utérus est dilaté, et l’ovule est expulsé à l’aide d’un petit aspirateur médical. L’intervention peut être effectuée sous anesthésie locale ou générale et dure environ 10 minutes.
Entre 14 et 21 jours après l’avortement, une consultation de contrôle est organisée pour s’assurer que la grossesse s’est déroulée sans complication. Les médecins peuvent également proposer des entretiens psychosociaux et informer les patientes sur les méthodes contraceptives.
En cas d’obstacle, il est important de savoir que tous les établissements publics de santé compétents en matière de gynécologie-obstétrique ou de chirurgie doivent pratiquer des avortements. De plus, les discrimination fondées sur l’avortement sont interdites, et les ressources existent pour aider les personnes qui ont des difficultés à accéder à l’avortement.
L’avortement est entièrement remboursé par l’Assurance Maladie en France et aucune information n’est requise auprès des tuteurs légaux pour les mineurs. En résumé, la garantie de la liberté d’avortement en France permet un accès facile et sécurisé à cette pratique pour toutes les femmes qui souhaitent ou ont besoin de recourir à l’IVG.