Le contraceptif Essure, un implant, a été utilisé en France de 2002 à 2017. Il est actuellement interdit et 30 000 patients ont dû le faire retirer. Cependant, 200 000 femmes vivent encore avec cet implant, qui peut provoquer de graves effets secondaires. L’association Resist, qui réunit 5 000 opératrices actuelles ou anciennes de ces implants, organise une réunion ce samedi à Saint-Etienne pour permettre aux femmes d’échanger sur leurs expériences.
Sylvie, qui vit à Aurec-sur-Loire, a subi les effets de cet implant pendant des années avant de comprendre d’où venait le problème. Elle a souffert de fatigue, de douleurs articulaires, de problèmes musculaires, de picotements dans les mains, de troubles du sommeil, de problèmes dentaires et même de dents cassées. Les médecins ont nié et affirmé que c’était dû à l’âge et à la ménopause, mais Sylvie a vérifié elle-même et a constaté que ce n’était pas normal. Elle s’est fait retirer les implants en 2020, mais a tout de même subi des effets secondaires importants.
Clara Wauquiez, secrétaire générale de l’association Resist, déplore que depuis 2016, l’association doit faire en sorte qu’une lettre soit envoyée aux 200 000 femmes implantées pour les informer du problème lié à cet implant contraceptif. Beaucoup de femmes ne connaissent le problème que grâce au bouche-à-oreille. L’association demande donc que ces femmes soient informées et puissent donner des conseils sur leur santé.
L’association Resist souhaite également que les protocoles de retrait des implants établis en 2018 soient respectés et que les femmes qui subissent des séquelles liées au retrait de ces implants reçoivent une compensation. Ainsi, les victimes de cet implant contraceptif peuvent gagner du temps et lutter contre l’errance médicale.