Un syndicat a appelé le personnel du laboratoire de biologie médicale du groupe Inovie à faire grève ce vendredi 15 mars. Les travailleurs des laboratoires de biologie médicale du groupe Inovie ont été appelés à faire grève dans toute la France le même jour. Au cours de la semaine, les représentants du personnel et les délégués syndicaux se sont mobilisés autour du thème des conditions de travail au sein du groupe.
Inovie, dont le siège est à Montpellier, compte actuellement 557 laboratoires et 65 plateaux techniques. Parmi ses 25 filiales, on trouve Inovie SynAIRBIO, née en 2023 de la fusion des laboratoires cliniques Avenir Biolabs et Cèdres. La filiale SynAIRBIO regroupe à elle seule 21 laboratoires d’analyses entre la Haute-Garonne et le Gers, dont les activités des hôpitaux Toulouse Pasteur, Médipole, Ambroise Paré et Joseph-Ducuing.
« Les plateformes techniques et les sites périphériques risquent de ralentir », prévient un salarié de SynAIRBIO dénonçant « la pression financière exercée sur les salariés pour atteindre une rentabilité record ». Il ajoute : “Les conditions de travail sont devenues difficiles, depuis le rapprochement de Biolab avec Inovie, de nombreux salariés sont partis et beaucoup d’autres sont épuisés. Nous avons un niveau d’expertise inégalé, aujourd’hui, on nous demande de faire la course aux analyses. Après le temps du Covid, c’est à ceux qui en feront le plus, notamment les tests VIH pris en charge par l’Assurance Maladie.”
Les représentants du personnel et des syndicats ont été reçus la semaine dernière au siège social à Montpellier. Concrètement, ils ont demandé une augmentation de salaire de 9 % et de meilleures conditions de travail avec un emploi stable.
“Inovie a ouvert des discussions dans le cadre du dialogue social. La proposition a été faite sur les niveaux de salaires mais avec le système national existant, il y a une rémunération supplémentaire de 16% en 2023”, a expliqué Elodie Carrère, directrice de la filiale d’Inovie, SynAIRBIO, qui a également annoncé les discussions en cours concernant les conditions de travail. Lors de la grève de ce vendredi, le directeur s’attend à des « non-présentations. Nous mettrons en œuvre un cahier de revendications nécessaires au maintien de nos activités à la clinique ».