Malgré la pression internationale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu continue de plaider pour que les attaques contre le Hamas se poursuivent jusqu’à Rafah, dernier bastion du mouvement islamiste où se rassemblent désormais 1,5 million de Palestiniens, dont la moitié sont devenus réfugiés à cause de la guerre.
« Laissez-moi être clair : Israël gagnera cette guerre, quel qu’en soit le prix. Et pour gagner cette guerre, Israël doit détruire le dernier bataillon du Hamas à Rafah, sinon le Hamas se regroupera pour reprendre Gaza et nous reviendrons à la case départ. » Netanyahu a déclaré par vidéoconférence au lobby américain pro-israélien, AIPAC.
Plus de 1160 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées lors d’une attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza en Israël, selon un bilan établi par l’ONU. Le Hamas a également retenu en otage environ 250 personnes, et la moitié d’entre elles sont toujours détenues.
En représailles, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs contre l’étroite bande de territoire contrôlée par le Hamas depuis 2007, suivie 20 jours plus tard par une offensive terrestre, qui a fait jusqu’à présent 31184 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère du Hamas.
Des camions d’aide humanitaire sont entrés mardi dans le nord de la bande de Gaza, menacée par la famine, dans le cadre d’un “projet pilote” de l’armée israélienne, a-t-il annoncé ce mercredi 13 mars au matin. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, l’armée israélienne a renforcé son contrôle sur l’aide entrant dans la bande de Gaza.
Un premier bateau chargé de nourriture était en route ce mercredi vers la bande de Gaza où la population est menacée de famine, en plus des bombardements. Face au manque d’aide arrivant par voie terrestre dans la région dévastée par des mois de guerre, la communauté internationale cherche à diversifier les itinéraires d’acheminement via des transports aériens ou encore avec un projet pilote de corridor maritime entre Chypre et Gaza.
Plus d’enfants ont été tués dans la bande de Gaza en quatre mois de guerre avec Israël qu’en quatre années de conflit mondial, a déclaré mardi le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Même si les négociations se poursuivent depuis plusieurs semaines, les pays médiateurs – Etats-Unis, Qatar, Egypte – ne sont pas parvenus à parvenir à un accord de cessez-le-feu accompagné de la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens.