Santé. Quels sont les facteurs de risque des pilules contraceptives pour votre cœur ?

Les contraceptifs hormonaux sont de moins en moins populaires parmi les femmes et les prescripteurs ces dernières années, en partie en raison de leurs impacts négatifs sur la santé cardiaque.

Selon Santé Publique France, les ventes de contraceptifs oraux ont diminué de 12 % en 10 ans. Les pilules contraceptives combinées œstrogène-progestatif ont été les plus touchées, avec une baisse de 33 %, tandis que les pilules progestatives ont continué à augmenter.

La principale raison de cette baisse est le risque cardiovasculaire posé par ces pilules. En 2012, la Haute Autorité de Santé avertissait que tous les COCP entraînent un risque accru de thromboembolie veineuse, d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral ischémique. C’est pourquoi toute prescription de COCP devrait être précédée d’une recherche des facteurs de risque personnels ou familiaux de thrombose.

Ce risque est particulièrement élevé avec les pilules de 3e et 4e génération. Le ministère de la Santé recommande que la pilule de 1ère génération et le 2ème soient systématiquement préférés et que l’utilisation de pilules de 3e et 4e génération devrait être l’exception et non la règle.

Les facteurs de risque cardiovasculaire comprennent l’âge, l’obésité, la dyslipidémie, le diabète, la migraine et le tabagisme. Les contre-indications incluent l’hypertension artérielle, la dyslipidémie incontrôlée, le diabète de type 1 depuis plus de 20 ans, les migraines avec aura et les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires.

Selon une enquête récente, 38 % des femmes présentent des facteurs de risque cardiovasculaire ou des contre-indications et ne devraient pas se voir prescrire de contraceptifs oraux estroprogestatifs. Cependant, près de 2 femmes sur 5 utilisant une contraception n’ont jamais reçu d’informations sur les facteurs de risque cardiovasculaire de la part de leur médecin.

Il est donc essentiel que les médecins et les patientes soient sensibilisés à ces risques et que les prescriptions de contraceptifs oraux soient précédées d’une recherche approfondie des facteurs de risque et des contre-indications.

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