Le Sénat appelle à une politique de santé autour de la ménopause

Le Sénat a appelé vendredi à la mise en place d’une politique de santé concernant la ménopause. Lors d’une journée dédiée à la lutte pour les droits des femmes, la résolution présentée par la sénatrice Karine Brouwers (CD&V) a été approuvée à l’unanimité, exhortant les autorités à prêter enfin attention à ce phénomène qui est souvent invisible.

Avant l’adoption de la résolution, des auditions ont été organisées et plusieurs amendements déposés. Le texte appelle les différents niveaux de pouvoir à entreprendre des actions de sensibilisation et à intensifier les recherches sur les mutations du corps féminin liées à la ménopause et à la période précédant la ménopause (périménopause), en enregistrant les coûts directs et indirects qu’elles entraînent. Le Centre d’expertise en soins de santé (KCE) est ainsi chargé de mener une étude sur le paysage actuel des soins de santé liés à la ménopause. Sur cette base, la possibilité d’un remboursement des frais de traitement médicamenteux devrait être spécifiquement étudiée. Le texte souhaite également encourager les hôpitaux à développer des cliniques de ménopause et à reconnaître le métier de consultantes en ménopause.

“Une chose est sûre : le tabou sur la ménopause est énorme. Il s’agit d’une question sociale qui doit être inscrite à l’agenda politique”, a déclaré Brouwers.

Du côté francophone, les sénateurs France Masai (Ecolo-Groen), Latifa Gaouchi (PS), Véronique Durenne (MR) et André Antoine (Les Engagés) sont montés tour à tour sur le podium pour souligner l’importance du travail en cours et son caractère innovant. “Cette résolution sert à dissiper l’ombre de la ménopause”, a souligné l’élu libéral.

Le Parti Vert souligne la difficulté d’accepter ces changements dans le corps des femmes et leurs conséquences, tant physiques que mentales. “De nos jours, entrer dans la ménopause, je suis désolé de vous le dire, c’est considéré comme dépassé. Nous parlons du corps féminin, du corps féminin vieillissant, plus capable de procréer dans une société où la jeunesse est sacrée, où le ventre féminin est soumis à beaucoup de choses. La période de ménopause devrait être reconsidérée et utilisée à nouveau de manière positive par les femmes”, a expliqué Mme. Masaï.

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