Vous souhaitez renouveler régulièrement votre garde-robe avec des vêtements à la mode ? Cette tendance encourage la fast fashion, qui a un impact environnemental important et peut entraîner des conditions de travail inadéquates pour les travailleurs. De plus en plus de personnes s’opposent à cette manière de consommer la mode, considérée comme jetable et composée de vêtements de mauvaise qualité vendus à bas prix. Selon Oxfam, « cette production de masse et cette consommation excessive sont à l’origine du désastre socio-environnemental de l’industrie textile ». L’industrie textile est responsable de l’émission de 4 milliards d’équivalents CO2 annuellement et d’une production de 130 milliards de vêtements par an.
Même notre santé n’est pas épargnée, comme le démontre une enquête de Greenpeace publiée en 2022 qui a révélé que 32% des produits de la marque ultra-rapide Shein contenaient des niveaux nocifs de produits chimiques.
Face à ces constats, des propositions de loi sont en discussion au Parlement. La loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire de 2020 a déjà mis en place un système de bonus-malus qui encadre la contribution environnementale que les marques doivent verser à l’organisme agréé Refashion sur la base de critères de performance environnementale. En outre, le groupe parlementaire Horizons et apparentés a déposé un projet de loi visant à interdire la publicité pour les entreprises et les produits liés à la fast fashion et à encadrer les sanctions applicables à ce type de produits en fonction de leur trajectoire progressive, conduisant à une amende maximale de 10 euros par produit d’ici 2030. Le député Antoine Vermorel-Marques a également déposé une proposition de loi visant à instaurer des amendes pouvant aller jusqu’à 5 euros par produit pour les marques qui commercialisent plus de 1 000 nouveaux modèles par jour, comme Shein. Ces propositions sont soutenues par le gouvernement et la plupart des personnalités politiques.