un outil marginal mais un outil de lutte contre les inégalités

Les femmes qui cherchent à avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) peuvent, dans certains cas, contacter un médecin par téléconsultation. Cette procédure est encore considérée comme marginale, mais elle est bénéfique pour les femmes “vulnérables” ou “isolées”.

Certaines femmes, comme celles qui habitent en banlieue et qui n’ont pas le temps de se rendre au bureau, ou celles qui vivent dans des zones où l’accès à l’IVG est limité en raison de l’absence d’infirmières ou d’infrastructures, peuvent bénéficier de la téléconsultation.

Bien que la liberté d’avorter soit désormais garantie par la Constitution, les associations féministes appellent le gouvernement à faire davantage pour améliorer l’accès à l’IVG. La téléconsultation est un moyen de garantir l’accès à l’IVG dans toutes les régions et est soutenue par le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux.

En 2022, les téléconsultations ont permis l’accès à l’IVG médicamenteuse à 972 patientes, selon l’agence statistique du ministère de la Santé. Ce chiffre faible est à comparer avec environ 230 000 avortements pratiqués chaque année en France.

La téléconsultation permet de combattre les déserts médicaux en réduisant les inégalités territoriales entre les femmes. Elle permet également de libérer les femmes car l’accès à l’avortement a une dimension socio-économique importante.

Malgré le consensus dans la profession sur la méthode de consultation en matière d’IVG, peu de professionnels la proposent en raison des barrières organisationnelles qui découragent les médecins.

Bien que Véronique Sehier souhaite que les consultations à distance bénéficient d’un accompagnement pour les femmes isolées, l’organisatrice du Planning familial dans le Nord prévient que cela ne doit pas permettre aux autorités de s’exonérer de leur responsabilité quant au nombre insuffisant de centres d’accueil pour lutter contre les avortements en France. La décision de consulter à domicile ou de se déplacer au cabinet doit rester le choix du patient.

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