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L’épilepsie est une maladie neurologique courante touchant près de 600 000 personnes en France, dont la moitié sont des enfants. C’est la troisième maladie neurologique la plus répandue après la migraine et la démence. Cependant, cette pathologie demeure peu connue du grand public.
L’Inserm définit l’épilepsie comme une « excitabilité synchronisée et anormale d’un groupe plus ou moins important de neurones du cortex cérébral, qui peut se propager (ou provoquer) des troubles du fonctionnement de certaines zones du cerveau ». Ainsi, c’est l’activité électrique qui déclenche les symptômes d’une crise, lesquels varient en fonction de la zone du cerveau touchée et du rôle des cellules nerveuses affectées (motricité, cognition, émotions, comportement, etc.).
La génétique, les facteurs environnementaux, les facteurs métaboliques ou les lésions cérébrales sont responsables de l’apparition de l’épilepsie. Cependant, dans 10 à 15% des cas, cette pathologie est idiopathique, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de cause connue.
Contrairement à une idée reçue, toutes les formes d’épilepsie ne se manifestent pas par des crises tonico-cloniques ou convulsives. Les crises focales ou partielles, souvent moins spectaculaires, peuvent s’exprimer par différents signes visibles (tremblements, picotements, mouvements involontaires, raideurs musculaires, chutes, etc.) ou des signes peu perceptibles, voire invisibles (absences, problèmes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations auditives ou visuelles, etc.). En tout, près de 50 syndromes épileptiques ont été répertoriés par l’Inserm.
Prenons l’exemple de l’épilepsie d’absence qui affecte principalement les enfants et les adolescents. Pendant une crise, les jeunes patients perdent brièvement connaissance ; un épisode caractérisé par une perte de contact avec le monde extérieur et un regard fixe. Ensuite, l’enfant poursuit ses activités.
Il est physiquement impossible pour une personne épileptique d’avaler sa langue lors d’une crise. Ainsi, il est inutile de tenter de tirer leur langue, car cela peut même être dangereux. Lors d’une crise, il est déconseillé de mettre des objets ou des doigts dans la bouche de la personne épileptique, pour éviter les blessures. En effet, la mâchoire se contracte lors de la crise, et la personne peut risquer de se casser des dents ou d’avaler des fragments d’objets. Dans ces cas-là, les vomissures peuvent être inhalées, atteindre les poumons et entraîner un arrêt respiratoire et cardiaque.
Contrairement à une autre idée reçue, il est recommandé de ne pas entraver les mouvements d’une personne lors d’une crise d’épilepsie, mais il est possible d’assurer la sécurité de la personne en éloignant les objets qui pourraient la blesser. En cas de crise, il peut être nécessaire de déplacer la personne dans un endroit sûr, par exemple en haut d’un escalier. Quand la crise est terminée, il est préférable de laisser la personne se reposer sur son côté. Si la crise dure plus de 5 minutes ou si deux crises se suivent sans retour à la normale, il est recommandé de demander de l’aide.
Il convient de souligner que l’épilepsie n’est pas une maladie mentale, et les crises subies ne sont pas psychologiques. Cependant, lors d’une crise ou peu avant, les patients peuvent ressentir des perturbations du comportement (désorientation) ou des automatismes gestuels. Concernant les convulsions, le stress, la distraction, la fatigue peuvent contribuer à leur apparition chez les personnes épileptiques. Toutefois, ces facteurs déclencheurs ne sont pas la cause de la crise.
Si l’épilepsie est bien contrôlée par des médicaments adaptés et que les patients adhèrent à leur traitement, ils peuvent vivre normalement, travailler, conduire, faire de l’exercice. Toutefois, si la maladie n’est pas contrôlée – ce qui est le cas pour 60 à 70 % des personnes épileptiques – l’exercice physique intense n’est pas recommandé. Pour les enfants souffrant d’une forme grave d’épilepsie, des aménagements scolaires peuvent être envisagés.
Il est important de garder à l’esprit que 10 % de la population connaîtront une crise isolée au cours de leur vie, sans pour autant souffrir d’épilepsie. La suspicion de cette maladie repose donc sur la survenue d’au moins deux crises non provoquées par un facteur déclenchant et espacées de plus de 24 heures. L’examen clinique, le bilan biologique, l’électroencéphalogramme et l’IRM peuvent permettre d’établir un diagnostic précis.