La santé mentale de la jeune génération ne cesse de se détériorer depuis leur incarcération. Selon une étude de l’Université de Bordeaux, 41% des jeunes souffriront de symptômes de dépression d’ici 2023, contre 26% avant la crise sanitaire. Ces chiffres ont été révélés par France Inter et l’hebdomadaire “Marianne”, jeudi 14 mars, soit quatre ans après le début du confinement en France visant à freiner l’épidémie de coronavirus.
Le confinement forcé a eu un impact majeur sur la jeune génération. Conséquence : les idées suicidaires ont explosé chez les 18-24 ans, passant de 21% avant Covid à 29% en 2023. Les difficultés économiques, les études stressantes et de plus en plus sélectives ainsi que le chômage sont autant de facteurs qui ont également joué un rôle.
Le contexte sociétal actuel, marqué par un contexte géopolitique instable et de nombreux conflits internationaux, ainsi que le changement climatique qui rendent leur avenir incertain, influence également les mœurs de la jeune génération.
De nouvelles politiques en matière de santé mentale émergent du côté de l’exécutif. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a assuré vouloir faire de la santé mentale des jeunes “un moteur essentiel de l’action gouvernementale” dans sa déclaration de politique générale du 30 janvier. Cependant, il est nécessaire de former davantage de “psychologues et psychiatres” pour atteindre cet objectif.
Un avis partagé par le chef du service de psychiatrie d’un hôpital de Paris, qui a souligné la nécessité de prévoir “beaucoup de moyens”. “Si nous n’agissons pas maintenant, nous serons confrontés à toute une génération de sacrifices dans les prochaines années”, a-t-il conclu.
L’étude de l’université de Bordeaux sur la santé mentale des étudiants a été menée auprès d’étudiants universitaires à l’aide d’un questionnaire en ligne en 2023.