Produits périmés, manque d’hygiène, utilisation de médicaments non conformes aux règles de l’art. Toutes ces plaintes ont été enregistrées par le Service Régional de Santé du centre de santé ASCLEPIADE, ouvert il y a deux ans à Brive.
“Fermé”. Pendant plusieurs semaines, les patients du centre de santé ASCLEPIADE ont été confrontés à des portes closes. Le 22 janvier, l’Agence Régionale de Santé, ARS, a pris une décision rare et radicale, à savoir la fermeture de l’établissement.
Cette fermeture fait suite aux constats successifs de non-maîtrise du risque de transmission, le manque d’adaptation en termes de propreté des lieux, la présence de produits et matériels périmés, l’absence d’équipements nécessaires à l’exercice des activités médicales, a déclaré l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine. “La sécurité des patients lors de leurs soins n’est donc pas garantie”, a décidé l’ARS.
Doté d’un médecin généraliste et de deux dentistes, le centre de santé associatif a été bien accueilli lors de son ouverture il y a deux ans. À proximité de la gare de Brive, dans une zone en pénurie de médecins, la décision de fermeture a néanmoins été exigée par le président de l’ordre des médecins de Corrèze.
“Il est difficile de prendre de telles décisions, mais en même temps, même si l’offre de services est malheureusement déficitaire, nous ne pouvons pas accepter que la qualité des services diminue”, a réaffirmé le président de l’Ordre des médecins de Corrèze, Jean-Marie Chaumeil.
C’est cette mauvaise qualité de service qui rend l’ARS méfiante, notamment en raison de ses pratiques médicales. Il est rare qu’un des dentistes soit licencié sur ses ordres. Le médecin, quant à lui, a quitté le service.
Cette fermeture ne répondait pas aux besoins des Corréziens. En 2022, 20 % d’entre eux n’auront pas de médecin traitant.