La troisième et dernière partie de nos archives sur la santé des femmes est centrée sur les femmes calédoniennes. La Journée internationale des droits des femmes, célébrée cette année à Mont-Dore, a suscité la mise en place d’un programme pour aider les femmes à obtenir des informations auprès de professionnels de la santé. Malheureusement, il est constaté que beaucoup de femmes ne prennent pas assez soin de leur santé, pour diverses raisons telles que l’insécurité, la distance des centres de traitement ou le manque de temps. Ce manque d’attention peut entraîner des conséquences multiples et graves, car certaines maladies ne sont pas diagnostiquées et traitées à temps. La Journée internationale des droits des femmes a donc été l’occasion de proposer un cours complet de santé, auquel ont participé plusieurs médecins spécialistes, et auquel plus de 200 femmes ont été invitées.
Cependant, il est noté que certaines femmes restent réticentes à effectuer des examens médicaux, notamment gynécologiques. Les raisons qui motivent ce comportement peuvent être d’ordre culturel ou liées à la pudeur. Pour tenter d’y remédier, des bons de dépistage gratuits ont été distribués. Des initiatives telles que celle-ci sont nécessaires pour inciter les femmes à prendre soin de leur santé.
Des femmes vivant dans des endroits très reculés ont particulièrement des difficultés pour consulter un médecin, cela peut être dû à la distance des centres de santé ou au manque de moyen de transport. De plus, certaines femmes ne souhaitent pas demander aux membres masculins de leur famille les conduire chez le médecin. Cette situation est prise en charge par le Conseil des femmes du Pacifique, qui organise régulièrement des ateliers sur la santé lors de ses tournées.
Il est important que les femmes prennent soin de leur santé, car elles sont souvent les prescriptrices d’une bonne hygiène de vie pour leur famille. Une femme en bonne santé est également mieux informée pour transmettre des messages positifs à sa famille. Toutefois, la responsabilité de la santé ne doit pas être uniquement celle des femmes, mais doit être partagée également chez les hommes. La loi sur l’égalité professionnelle, adoptée l’année dernière, tend à partager la charge mentale de la santé entre les deux membres d’un couple, pour que la responsabilité ne pèse pas uniquement sur les femmes.