Reformulation de l’article :
La dépendance est le trouble de la prise de décision et de la liberté de choix. Elle ne discrimine pas et peut affecter tout le monde, peu importe leur milieu social. En réalité, chacun a le potentiel de devenir toxicomane.
Parfois, les adjectifs positifs peuvent être associés au mot « addiction ». Le professeur Laurent Karila, psychiatre spécialisé dans les addictions et auteur du livre « Médecin : addict ou pas ? », estime que l’addiction peut être positive. Dans son livre, il examine les comportements excessifs, addictifs et dangereux observés dans la vie quotidienne.
Il distingue toutefois l’addiction positive de la « pathologie ». Dans l’addiction positive, la personne ne souffre pas si elle est éloignée du centre d’attention et ne perd pas le contrôle, quelle que soit la situation. Les personnes atteintes d’une addiction positive “peuvent se permettre des excès de temps en temps”, selon le spécialiste, “mais elles restent mesurées. Il n’y a pas de complications spécifiques associées à cette dépendance positive”.
L’attachement à la musique, à l’art ou à d’autres activités comme le jardinage et la cuisine peut parfois entraîner une dépendance. Certains artistes ont une passion profonde pour leurs instruments, tandis que d’autres sont totalement accros à la méditation consciente, à la relaxation, au yoga, etc.
Pour reconnaître une addiction positive, il existe une abréviation : PPRE qui signifie Passion, Plaisir, Récompense et Émotions Positives. En détail :
– L’excitation est une expérience quotidienne pour beaucoup d’entre nous. Elle se caractérise par un appétit fort, voire irrésistible, pour diverses activités comme le cinéma, la musique, la philatélie, le football, le basket-ball et bien d’autres. Les objets de convoitise sont infinis.
– Le plaisir est une sensation agréable, éphémère, mais indispensable au fonctionnement de notre cerveau et de notre corps en général.
– La récompense est le bénéfice résultant d’une action ou d’un comportement.
– Enfin, l’émotion positive agit comme un super pouvoir, nous rendant plus efficaces, attentifs, créatifs, actifs, sociaux, flexibles, réceptifs à notre environnement, mais aussi sensibles au changement.
En somme, l’addiction positive n’a rien à voir avec la souffrance, les dépendances négatives et les addictions pathologiques. Elle est plutôt liée à la passion, au plaisir, à la motivation et à l’épanouissement personnel.