La santé mentale des jeunes s’est détériorée depuis le confinement, d’après une étude de l’Université de Bordeaux révélée jeudi par France Inter. Selon cette étude, 41 % des étudiants connaîtront des symptômes de dépression en 2023, contre 26 % avant la crise sanitaire. Par ailleurs, les pensées suicidaires chez les 18-24 ans ont augmenté de 21 % avant le COVID à 29 % en 2023. Les étudiants interrogés évoquent des difficultés économiques, des études stressantes et sélectives, ainsi que le chômage comme facteurs de leur anxiété. La pandémie et les conflits internationaux sont également cités comme facteurs d’incertitude pour leur avenir. Mélissa Macalli, épidémiologiste à l’origine de l’étude, estime qu’il est important de ne pas sous-estimer les problèmes de santé mentale chez les jeunes, car il existe encore beaucoup de déni et de stigmatisation. Le Premier ministre Gabriel Attal a également affirmé vouloir faire de la santé mentale des jeunes une priorité absolue. Pour agir sur ce fléau, les chercheurs suggèrent une augmentation des ressources en psychologues et psychiatres.