AFP
À Montbéliard, Attal a lancé la « Capitale de la culture » 2024.
Danses, défilés d’oies et de vaches… et le Premier Ministre. Gabriel Attal a donné samedi le coup d’envoi de « Montbéliard, capitale française de la culture » 2024, avec une cérémonie d’ouverture baptisée « Joyeux bazar ». L’agglomération du Doubs, 140 000 habitants, plus connue pour ses saucisses, son industrie automobile et l’équipe de football de Sochaux, va multiplier les manifestations culturelles dans les prochains mois.
Après des débuts chaotiques, la ville comtoise a convaincu le nouveau Premier ministre, qui fête samedi ses 35 ans, de venir officier les célébrations à partir de 19 heures. Le chef du gouvernement, qui s’apprêtait à se rendre à vélo à la cérémonie d’ouverture, s’est finalement contenté de donner le top départ aux 73 élus qui partiraient en deux-roues du centre-ville au « Happy Bazaar » qui se tenait à quelques kilomètres.
Il devait également inaugurer un conservatoire de musique et prononcer un discours avant de rencontrer les élus locaux. Entre la wyverne, créature mythique de 18 mètres de long, un feu d’artifice, un défilé de chevaux comtois et de vaches montbéliardes et de cygnes errants, l’ouverture la cérémonie était intentionnellement destinée à être folle.
« Nous avons monté quelque chose de bien, voire de très bien, en très peu de temps », a déclaré à l’AFP Alexandre Gauthier, vice-président de l’Agglomération Pays de Montbéliard en charge de la culture. « Nous voulons faire connaître le pays de Montbéliard au grand public, en montrant que nous sommes une région qui s’amuse, qui innove. »
– 300 événements –
Après Villeurbanne (Rhône), qui a ouvert la soirée Capitale française de la culture en 2022, le label décerné tous les deux ans par le ministère du même nom s’est intéressé au projet de Montbéliard. Le projet a cependant du mal à démarrer avec la démission du commissaire artistique.
Rachida Dati, ministre de la Culture, s’est retirée de la cérémonie d’ouverture, tout comme Jamel Debbouze qui aurait ouvert les festivités. L’événement s’est finalement élargi et a proposé près de 300 événements tout au long de l’année, dont 150 issus de l’appel à projet, fermeture trois mois avant son lancement.
Ce programme doit être immédiatement validé par un nouveau commissaire artistique composé de trois personnalités locales. 150 autres projets, issus de la programmation culturelle de l’agglomération, ont été étiquetés pour l’événement, tous dotés d’un budget de 6 millions d’euros, contre 15 millions d’euros pour Villeurbanne.
Au programme : théâtre, musique, street art, découverte du patrimoine, gastronomie, expositions… Un festival de musiques actuelles éphémère et gratuit se tiendra le 27 juin à Audincourt. Olivier Grossetête, plasticien, réalisera également une œuvre monumentale à partir d’objets récupérés dans le théâtre antique gallo-romain de Mandeure, avec l’aide d’une centaine de citoyens.
Montbéliard rivalisait avec deux autres finalistes, les agglomérations d’Alès (Gard) et de Bourg-en-Bresse (Ain). La ville de Franche-Comté bénéficiera d’un financement d’un million d’euros pour 2024, apporté à parts égales par le ministère de la Culture et la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts).
Le label « Capitale culturelle de France » distingue les projets culturels d’une commune ou d’un groupement de communes de 20 000 à 200 000 habitants. cor-bar/apz/mpm
Est-il possible de manger ou de boire avant ?