maladie respiratoire dangereuse pour les personnes âgées

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La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé un remplacement du vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) pour les personnes âgées, depuis l’automne. Le feu vert sera donné après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) l’été prochain.

Le RSV est un virus respiratoire saisonnier qui infecte les cellules des voies respiratoires supérieures et inférieures humaines. Cette infection très contagieuse, notamment à l’origine de bronchiolites, est fréquente chez les bébés et les très jeunes enfants de moins de deux ans. Chaque année, on estime que cette maladie touche 30 % des bébés, soit 480 000 cas par an. Des bronchiolites sévères nécessitant une hospitalisation surviennent dans 2 à 3 % des cas chez des bébés qui, la plupart du temps, ne présentent aucun facteur de risque.

La bronchiolite est une maladie connue, notamment chez les jeunes parents. Ce que l’on sait moins, c’est que le RSV provoque également des infections des voies respiratoires chez les adultes, dont les symptômes peuvent aller du rhume à la détresse respiratoire aiguë. Congestion nasale, rhinorrhée, et mal de gorge confirment, après 3 à 5 jours d’incubation, une atteinte des voies respiratoires supérieures. Souvent, ces symptômes, semblables à ceux du rhume, sont légers et disparaissent en quelques jours seulement. Cependant, chez les personnes âgées, une atteinte des voies respiratoires inférieures survient souvent, accompagnée de toux, de mucosités, de respiration sifflante et de dyspnée. Les patients ayant des comorbidités, tels que la maladie cardiaque (insuffisance cardiaque), la maladie pulmonaire (BPCO, asthme) ou une immunosuppression (cancer, greffe d’organe) sont également à risque de complications (admission en soins intensifs, voire décès).

Selon un article publié en septembre dans Le Parisien, signé par des experts appelant à un vaccin contre le VRS pour les adultes à risque, la dangerosité de ce virus est potentiellement plus grande que celle de la grippe. Ainsi, le décès surviendrait dans 5 à 10 % des hospitalisations, soit un décès sur 10 à 20 hospitalisations. En France, on estime chaque année entre 20 000 et 25 000 hospitalisations liées à des infections graves au VRS chez les personnes de plus de 65 ans, un chiffre très proche du taux d’hospitalisations liées à la grippe. On estime que le RSV est responsable de 3,4 millions d’hospitalisations et de 100 000 décès chaque année dans le monde. En Europe, le RSV est responsable de plus de 270 000 hospitalisations et de 20 000 décès à l’hôpital par an chez les adultes âgés de 60 ans et plus.

Les médecins appellent à vacciner les personnes vulnérables dès l’hiver 2023. Pour éviter des milliers d’hospitalisations avec un système de santé surchargé et bien sûr des décès potentiels, il faut maintenir la réactivité dont nous avons fait preuve lors de la crise du Covid et donner la priorité à la prévention.

Depuis septembre 2023, le bébé reçoit le traitement préventif Beyfortus. Pour les adultes, plusieurs vaccins sont en préparation, dont Arexvy (GSK) qui a reçu une autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne du médicament (EMA) et devrait donc être remboursé en France d’ici la fin de cette année. D’autres laboratoires pharmaceutiques, Pfizer avec Abrysvo et Moderna avec son candidat vaccin à ARNm sont également en lice.

Le mouvement des barrières peut également limiter le risque d’infection. Pour éviter la propagation du virus, portez un masque si vous êtes enrhumé, en présence de personnes à risque, et aérez régulièrement la pièce.

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