maladie respiratoire dangereuse pour les personnes âgées

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La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé le remplacement du vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) pour les personnes âgées depuis l’automne. Le feu vert sera donné suite à un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) l’été prochain.

30% des bébés sont concernés

Le VRS est un virus respiratoire saisonnier qui infecte les cellules des voies respiratoires supérieures et inférieures de l’homme. Très contagieuse, cette infection est fréquente chez les bébés et les très jeunes enfants (moins de deux ans) et est à l’origine des bronchiolites.

Il s’agit de l’une des principales causes d’hospitalisation chez les bébés de moins de 1 an. Chaque année, environ 30 % des bébés, soit 480 000 cas par an, sont touchés par cette maladie. Les bronchiolites sévères nécessitant une hospitalisation surviennent dans 2 à 3 % des cas, dont la plupart ne présentent aucun facteur de risque.

Les virus sont dangereux pour les personnes âgées

La bronchiolite est une maladie bien connue chez les jeunes parents. Ce que l’on sait moins, c’est que le VRS provoque également des infections des voies respiratoires chez les adultes. Les symptômes peuvent aller du rhume à la détresse respiratoire aiguë.

Après 3 à 5 jours d’incubation, la congestion nasale, la rhinorrhée et le mal de gorge confirment une atteinte des voies respiratoires supérieures. Ces symptômes, similaires à ceux du rhume, sont souvent bénins et disparaissent en quelques jours. Cependant, chez les personnes âgées, une atteinte des voies respiratoires inférieures survient souvent, accompagnée de toux, de mucosités, de respiration sifflante et de dyspnée.

Pour cette population vulnérable, la HAS précise que « plusieurs études ont rapporté des signes radiologiques de pneumonie chez 30 à 67 % des patients infectés par le VRS et hospitalisés, et une évolution vers une détresse respiratoire aiguë chez 8 à 16 % de ces patients ». Les patients présentant des comorbidités, tels que des maladies cardiaques, des maladies pulmonaires (BPCO, asthme) ou des immunosuppressions (cancer, greffe d’organe), sont également à risque de complications, comme l’admission en soins intensifs, voire le décès.

25 000 hospitalisations chaque année en France

Selon un article publié en septembre dans Le Parisien, signé par des experts appelant à un vaccin contre le VRS pour les adultes à risque, la dangerosité de ce virus est « potentiellement plus grande que celle de la grippe ». Ainsi, le décès surviendrait dans 5 à 10 % des hospitalisations, soit un décès sur 10 à 20 hospitalisations.

En France, chaque année, entre 20 000 et 25 000 hospitalisations sont liées à des infections graves au VRS chez les personnes de plus de 65 ans, un chiffre très proche du taux d’hospitalisations liées à la grippe, écrivent les signataires du forum.

Le VRS est responsable de 3,4 millions d’hospitalisations et de 100 000 décès chaque année dans le monde. En Europe, le VRS est responsable de plus de 270 000 hospitalisations et de 20 000 décès à l’hôpital par an chez les adultes âgés de 60 ans et plus.

Plusieurs vaccins seront bientôt disponibles

Dans une tribune publiée dans Le Parisiens, des médecins appellent à vacciner les personnes vulnérables dès l’hiver 2023. « Pour éviter des milliers d’hospitalisations avec un système de santé surchargé et bien sûr des décès potentiels, il faut maintenir la réactivité dont nous avons fait preuve lors de la crise du COVID-19 et donner la priorité à la prévention », ont-ils confirmé.

Depuis septembre 2023, le traitement préventif Beyfortus est destiné aux bébés. Pour les adultes, plusieurs vaccins sont en préparation, notamment l’Aréxvy (GSK), qui a reçu une autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne du médicament (EMA) et devrait donc être remboursé en France d’ici la fin de cette année. D’autres laboratoires pharmaceutiques, tels que Pfizer avec Abrysvo et Moderna avec leur candidat vaccin à ARNm, sont également en lice.

Note : Les mesures de limitation des risques d’infection, telles que le port du masque en présence de personnes à risque et la ventilation régulière des locaux, peuvent également limiter la propagation de ce virus.

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