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Le pape François publiera son autobiographie le mardi 19 mars dans plusieurs langues et pays sous le titre “La vie : mon histoire à travers la grande Histoire”. L’ouvrage de 350 pages est écrit sous la forme d’une conversation avec un journaliste italien et apporte de nouveaux détails sur la vie personnelle du jésuite de 87 ans, qui effectue une relecture politique et personnelle de son parcours.
Bien que de nombreux épisodes de sa vie soient déjà connus, le livre apporte une nouvelle perspective sur certains événements, notamment sur sa vie personnelle. Par exemple, il y raconte l’histoire de sa première “petite amie” lorsqu’il était adolescent et admet avoir été “ébloui” par une jeune fille qui attirait l’attention par sa beauté et son intelligence.
Face à une santé fragile et de plus en plus surveillée, François a réaffirmé qu’il n’était pas atteint d’une maladie. Il n’y a donc “aucune raison d’abandonner son poste”, et toute hypothèse dans ce sens est pour lui “lointaine” et justifiée uniquement par “de sérieux obstacles physiques”.
Malgré une opération à l’estomac en 2023 et des bronchites récurrentes, il reste occupé à Rome et prévoit même un long voyage en Asie à la fin de l’été. Trois mois après avoir suscité des protestations en autorisant la bénédiction des couples homosexuels, il a ignoré les attaques, notamment de la part des conservateurs, qui l’accusaient de vouloir “détruire la papauté” en réformant l’Église.
Dans son ouvrage, il raconte également son parcours sous la dictature militaire argentine de Jorge Videla (1976-1981). Les critiques de Jorge Bergoglio ont stigmatisé sa gestion de la disparition de deux missionnaires jésuites emprisonnés, torturés puis relâchés, à une époque où il dirigeait l’ordre des Jésuites en Argentine et niait systématiquement toute responsabilité.
Enfin, le pape raconte comment il a vécu les événements historiques qui ont marqué son parcours, dans les coulisses de sa propre élection. Il évoque notamment la guerre froide, les premiers pas de l’homme sur la Lune, la chute du mur de Berlin, et le 11 septembre.
De manière plus inhabituelle, un chapitre entier de l’ouvrage est consacré à la “Main de Dieu” de Diego Maradona lors de la Coupe du monde 1986, anecdote qu’il a racontée à Maradona lorsqu’il l’a reçu au Vatican il y a quelques années. Le pape est un grand fan de football et souhaite que son ouvrage soit considéré comme “un métier très utile aux jeunes, pour qu’ils puissent bénéficier des histoires des personnes âgées” selon Fabio Marchese Ragona, l’un des auteurs du livre qui a recueilli le témoignage du pape pendant neuf mois.
L’autobiographie de François est donc un témoignage personnel et politique unique qui permet de mieux comprendre la vie et le parcours du pape actuel.