Le Collectif des Médecins Libéraux de Corse a organisé un séminaire à l’hôtel Mercure de Biguglia sur le thème de la déconvention collective en Corse. Des centaines de praticiens ont rejoint Jérôme Marty, président de l’UFML, Marie Hélène Lecenne, directrice de l’ARS Corse et directrice de la CPAM Haute-Corse, ainsi que des médecins non contractuels venus témoigner. Le docteur Cyrille Brunel, porte-parole du Collectif ML2B, a expliqué que la pression était nécessaire en raison de la difficulté croissante d’accès aux soins pour les patients, face au désert médical qui sévit en Corse. En effet, les médecins corses ont exigé que l’Assurance maladie prenne en compte les spécificités de la pratique et fasse de la Corse une île de montagne. Mais le gouvernement rejette cette spécificité pour l’instant. Si le gouvernement ne reconnaît toujours pas la spécialité corse, la menace de rompre les conventions sera mise à exécution en septembre 2024. Les médecins veulent des conditions minimales de travail pour soigner leurs patients efficacement. Jérôme Marty, président de l’UFML, a déclaré que les médecins non conventionnels sont une source précieuse de témoignages sur l’amélioration de la qualité de vie des patients. L’assurance maladie rembourse les patients pour les ordonnances, pas les actes médicaux. Si les médecins perdent des patients au début, ils réalisent ensuite davantage de bénéfices. En fin de compte, le patient doit prendre les premières mesures pour améliorer leur santé. Si le gouvernement ne donne pas les moyens de produire un médicament de qualité, alors le Collectif des Médecins Libéraux de Corse appuiera sur le bouton pour rompre les conventions.