Le CHU de Toulouse à la conquête des biothérapies innovantes

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Le directeur du CHU de Toulouse, Jean-François Lefebvre, se souvient avoir pris la décision d’investir dans la biotechnologie et les biothérapies innovantes après sa nomination en 2022. Vingt-quatre mois plus tard, l’hôpital a inauguré sa nouvelle unité, qui est souvent présentée comme une référence en France dans ce domaine.

Selon une étude récente publiée dans la revue scientifique Frontières de la médecine, pas moins de 44 biothérapies innovantes devraient être disponibles sur le marché d’ici 2030. Les biothérapies innovantes se divisent en deux types de traitements : la thérapie cellulaire, qui consiste à administrer des cellules traitées ou modifiées pour modifier leur comportement, et la thérapie génique, qui consiste à insérer un gène thérapeutique dans les cellules d’un patient.

Le professeur Philippe Cestac, chef du service de pharmacie du CHU de Toulouse, ajoute que « notre mission est essentielle : offrir des soins qu’aucune autre entreprise ne propose. Nous réalisons des innovations révolutionnaires. Nous allons maintenant passer au traitement curatif et non plus seulement aux symptômes. Tous les domaines médicaux seront concernés, c’est une évolution médicale universelle ».

Actuellement, une dizaine d’hôpitaux en France disposent de telles unités, dont deux en Occitanie, à savoir les CHU de Montpellier et de Toulouse. Cela profite à la région en permettant à des entreprises innovantes dans ce domaine de se développer.

Les startups toulousaines comme Cell-Easy et Flash Therapeutics ont collaboré avec le CHU de Toulouse dans le développement de leurs différents traitements. La nouvelle unité de pharmaco-technologie et de biothérapie innovante est un bâtiment préparatoire avant de proposer cette biothérapie innovante aux patients. Les nouveaux sites sont équipés de congélateurs à -150 et -80 degrés pour conserver les cellules et les gènes produits par les fabricants de biotechnologie et de produits pharmaceutiques. Le médicament cellulaire à administrer est ensuite préparé dans une salle stérile, où la pression de l’air est contrôlée à l’aide d’une lourde installation extérieure, adjacente à l’unité.

La nouvelle salle stérile pourra également être utilisée pour produire des médicaments plus traditionnels, en plus des thérapies innovantes. Face à cette logistique importante avec des délais d’admission des patients courts, le CHU de Toulouse envisage de déployer une autre unité similaire dans le secteur de Purpan.

Le CHU de Toulouse a investi 2,5 millions d’euros dans cette première unité, dont 55 % ont été pris en charge par la Région Occitanie. Il n’entend pas réaliser de nouveaux investissements de cette ampleur et compte laisser Rangueil comme la principale unité de biothérapie innovante de la ville. Le CHU prévoit du cash d’environ 170 millions (70% de ses coûts) pour l’agrandissement de son hôpital pour enfants.

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