« L’aide face à la mort, c’est bien ; aide les gens à mieux grandir » : des nounous de Brive mettent en garde contre la psychologie de l’enfant

En visite en Corrèze le vendredi 15 mars, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a été interrogée sur les difficultés majeures auxquelles est confronté le secteur de la pédopsychiatrie du département.
« Je ne suis pas venue les mains vides », a déclaré Catherine Vautrin dès son arrivée à l’hôpital de Brive le vendredi 15 mars. Elle a rapidement confirmé l’annonce faite la veille dans La Montagne. D’une part, un financement supplémentaire de 30 millions d’euros a été accordé par l’État dans le cadre de l’investissement Ségur, en plus des 50 millions d’euros déjà promis pour moderniser et rénover les hôpitaux du département. D’autre part, Catherine Vautrin a annoncé la création future de services dédiés aux soins palliatifs, en adéquation avec les demandes de fin de vie.
Catherine Vautrin a ensuite visité le centre de gériatrie et de gérontologie du centre hospitalier de Brive, où elle s’est entretenue avec cinq infirmières, notamment celles en charge des soins palliatifs. « L’essence de notre profession est le confort et le bien-être de nos patients ainsi que l’allègement du fardeau de leurs familles. C’est ce qui nous guide », explique Fanny, une des infirmières. « Avec ce service de soins palliatifs, nous sommes en mesure de mieux prendre en compte le continuum de la douleur », a souligné la ministre.
Arrivée avec une bonne nouvelle, Catherine Vautrin s’est ensuite mise au travail. Les soignants psychiatriques de l’enfant lui avaient fait part de leur malaise. « L’aide à mourir, c’est bien ; aide à mieux grandir », peut-on lire sur une de leurs pancartes. « Désormais, nous n’avons plus de gouvernance médicale dans le service. Le dernier médecin, arrivé en septembre, est reparti fin janvier et nous avons douze postes vacants à la croisée des chemins », souligne Fanny Laramade, psychologue clinicienne à Brive. « Nous sommes dans un état dégradé depuis des années, mais nous sommes arrivés à un point où nous ne pouvons plus faire face à une urgence qui met en danger la vie des enfants. Il nous faut des moyens pour survivre », poursuit Marion Basset Vitrac, éducatrice. L’idée est bien sûr de collaborer avec l’ARS pour rechercher des professionnels, sachant que c’est l’un des secteurs où nous avons le plus besoin de recruter, précise Catherine Vautrin. Son directeur de cabinet adjoint a assuré les soignants de son suivi du dossier.

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