Près de 1 500 personnes ont défilé vendredi soir dans les rues de Genève pour célébrer la Journée internationale de la femme. Les revendications principales étaient la lutte contre les violences sexistes et le genre. Les membres du groupe féministe à l’origine du rassemblement ont déclaré : « Ensembles, exprimons notre colère et dénonçons les violences sexuelles ». La réunion avait également pour but d’exprimer la solidarité avec les femmes du monde entier, en particulier les femmes palestiniennes. Les manifestants ont brandi de nombreux drapeaux palestiniens en signe de soutien.
Une membre de l’association Afro Suisse a souligné le besoin de mettre fin à « l’invisibilité des femmes noires ». Les manifestants ont défilé au son des tambours et des chants : « Forts, fiers, féministes et en colère ! » Le cortège s’est arrêté place du Molard, où les manifestants ont fait du bruit pendant onze minutes pour dénoncer la décision du Tribunal fédéral qui qualifiait de « courtes » des viols de cette durée.
Le Conseil d’État a également choisi la date symbolique du 8 mars pour répondre à l’appel à la grève féministe du 14 juin. Parmi les 54 revendications déposées par l’intersyndicale, 26 ont déjà été mises en œuvre ou sont en cours de mise en œuvre, indique le département du Trésor dans un communiqué.
En outre, l’Université de Genève a organisé un projet artistique collaboratif international intitulé « Inside Out ». Une grande fresque soulignant la contribution des femmes au maintien de la paix dans le monde est installée sur la devanture d’UniMail. La manifestation a pris fin à la Plaine de Plainpalais, où les participants ont été invités à brûler du papier contenant des messages de colère et de rébellion contre le patriarcat et la culture du viol. Ce grand incendie symbolique visait à réduire en cendres le patriarcat.