La pleine lune est toujours associée à une croyance mystérieuse. Si le mythe du loup-garou a fonctionné, d’autres mythes persistent… La pleine lune augmenterait l’hyperactivité chez les enfants et affecterait également la pousse de nos cheveux, mais surtout, elle affecterait la qualité de notre sommeil, perturbant nos nuits et nos sorties nocturnes. Difficile de dormir pendant des heures après. Ce mythe est-il vrai ou juste une coïncidence de timing ? Justine Frija-Masson, pneumologue spécialisée dans le sommeil et membre de la Société française de recherche et de médecine du sommeil (SFMRS).
Quand parle-t-on d’une vraie pleine lune ?
Pour rappel, la Lune est une étoile qui tourne sur elle-même et orbite autour de la Terre comme un satellite. Selon l’endroit, elle est plus ou moins éclairée par le Soleil. Il y a quatre phases de la lune : la nouvelle lune, la lune montante, la pleine lune et la lune décroissante.
La pleine lune apparaît dans le ciel au moins une fois par mois (généralement tous les 29,5 jours) et correspond à la phase dans laquelle elle se trouve. La face entièrement éclairée de la Lune est visible depuis la Terre. Cela se produit lorsque la Terre se trouve entre le Soleil et la Lune, de sorte que la lumière du soleil frappe directement la surface ouverte de la Lune. Concrètement, la Lune apparaît dans le ciel comme un disque très brillant et intact.
Remarque : pleine lune réelle n’a duré que quelques instants (et pas toute la nuit !), alors que la Lune poursuit sa rotation autour de la Terre, qui tourne également autour du Soleil.
Sommeil : pourquoi perd-on parfois le sommeil les nuits de pleine lune ?
Votre nuit pourrait-elle être perturbée par la pleine lune ? Sache que l’on est loin du consensus scientifique ! Certaines études montrent une corrélation entre les pleines lunes et les troubles du sommeil, tandis que d’autres ne parviennent pas à trouver une relation significative. “On a longtemps pensé que les difficultés d’endormissement et les problèmes de sommeil qui surviennent les nuits de pleine lune étaient liés à un biais cognitif. Autrement dit, la simple anticipation des troubles du sommeil liés à la pleine lune peut être à l’origine de troubles du sommeil, explique le Dr. Frija-Masson. Cependant, des recherches récentes montrent que nous avons tendance à dormir moins profondément les nuits de pleine lune. “Cependant, cela reste marginal et ne concerne pas tout le monde”, a-t-il assuré.
L’une des études les plus récentes dans ce domaine a été publiée en janvier 2021 dans la revue Progrès scientifiques (source 1), par une équipe de chercheurs américains. Les chercheurs ont étudié les habitudes de sommeil de 98 personnes vivant dans trois communautés indigènes du nord de l’Argentine et de 464 étudiants de la région de Seattle. Ils les ont divisés en trois groupes : les ruraux n’ayant pas accès à la lumière, les ruraux ayant un accès modéré à la lumière et les étudiants urbains. Pendant la période de pleine lune, ils l’ont trouvé les trois groupes ont mis plus de temps à s’endormir : en moyenne 22 minutes de plus pour les ruraux et