Infirmière auxiliaire depuis 26 ans, un métier qu’Isabelle adorait

Isabelle Jolys, 45 ans, est assistante sociale depuis 26 ans pour l’association Adédom Guyenne Gascogne (anciennement Assad Agen). À cette époque, le professionnel travaillait pour Claudette, une grand-mère de 88 ans qui souffrait de problèmes de santé. Dans un petit appartement lumineux d’un immeuble de la rue Chopin à Agen, rempli de souvenirs et de photos de famille, il y a aussi Marie, la fille de Claudette, devenue la nounou de sa mère. Marie est l’ancienne collègue d’Isabelle, âgée de 39 ans et ayant travaillé comme aide-soignante avant de prendre sa retraite il y a trois ans.

Ces deux femmes partagent un intérêt commun pour ce métier encore peu valorisé qui peut presque les lasser parfois, mais elles gardent le sourire. Dans la cuisine, une jeune infirmière avait préparé des médicaments pour les prochains jours et venait de repartir. Le logement respire la bonne humeur.

Isabelle décrit sa journée type avec des horaires de travail variant de 8h à 13h et de 14h à 19h, voire 20h, avec un week-end par mois, en tant qu’assistante personnelle : aide pour se lever, se laver, déjeuner, dîner, s’occuper des tâches administratives. faire de la paperasse, faire des courses, parfois préparer les repas à l’avance le week-end. « Apportez simplement de la prospérité », résume Isabelle. Pour lui, les qualités requises sont l’écoute, la sagesse, le relationnel et la dimension humaine. “Les gens ont besoin de parler. Si certains ont un bon soutien comme ce qui s’est passé ici, il y en a d’autres qui sont complètement seuls. J’aime mon métier, je ne le changerais pour rien au monde !”

Isabelle travaille en équipe à domicile avec des infirmières libérales et des aides-soignants sur le territoire de l’Agence et effectue parfois d’autres substitutions s’il y a des ruptures dans son emploi du temps dues à une hospitalisation, etc. « J’ai tenté une fois des séances en maison de retraite, mais je n’ai pas aimé l’expérience, notamment le manque de lien social, même si l’organisation était bonne. Isabelle a su fidéliser les personnes âgées qui vivent dans son foyer : « J’ai accompagné certaines d’entre elles depuis 17 ans » à travers leurs pathologies aussi, dans les crépuscules et les grandes nuits de la vie.

Marie parle de l’évolution de leur protégé : “Une grand-mère dont je m’occupais conduisait d’abord, puis elle s’est retrouvée dans un fauteuil roulant.” L’empathie est une condition préalable à ce métier. « On fait partie de la famille, mais il faut savoir garder ses distances », conseille Marie. Il recommande de laisser derrière nous les portes que l’on ferme, les situations douloureuses auxquelles ils sont confrontés. “C’est démoralisant, se souvient Marie, de voir quelqu’un gravement malade et plongé dans la solitude. Il y a eu des moments où j’ai pleuré en partant. Il faut essayer d’oublier quand on reprend sa vie de famille.” Isabelle a deux enfants, mais elle concilie sa vie personnelle et son travail exigeant auprès des personnes âgées jusqu’au bout. Avec tous les scénarios, des personnes alertées qu’il accompagne avec des documents et des services, aux pathologies invalidantes, aux maladies dégénératives, aux troubles de l’autisme, aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

« Les organisations auxiliaires les plus anciennes, dont certaines sont actives depuis 40 ans, sont de moins en moins nombreuses et les organisations auxiliaires plus jeunes ont moins de volonté », constate Isabelle. Il faut avoir la foi, la fibre. “Je préfère m’occuper des personnes âgées. Ce soir, je vais rendre visite à quelqu’un qui a 102 ans. L’approche n’est pas la même, ils ont de l’expérience, de l’histoire.” Elle cite également une femme devenue aveugle qu’elle suit depuis 17 ans : “L’engagement passe par les expressions du visage, le langage corporel. Elle parle avec son cœur et se soucie plus des autres que d’elle-même. Notre travail est enrichissant et enrichissant.” la mort et le soutien que leur présence a apporté à la famille. Marie parle de la gentillesse des gens : « J’ai travaillé longtemps à Montanou avec deux familles que j’aimais beaucoup. »

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