«Ils tuent notre système de santé», menace de manière inhabituelle un groupe de médecins en colère

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En février dernier, Catherine Vautrin a déclaré que les négociations conventionnelles étaient un nouveau départ. Le ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité a confirmé son soutien au nouvel accord médical proposé par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Cette nouvelle réglementation devrait redéfinir les conditions d’exercice de la médecine générale en libéral.

Cependant, du côté des principaux acteurs, cette attitude optimiste suscite de l’inquiétude, à commencer par Marie-Lan Esnault-Prunier et Adama Gueye, deux professionnels de la santé basés à Angoulins qui font partie du collectif Médecins 17. Selon eux, le nouvel accord mettrait en danger leur capacité à exercer correctement leur métier. Pour faire entendre leur voix, ils manifesteront avec d’autres confrères devant la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de La Rochelle le jeudi 14 mars, jour où de nouvelles négociations étaient prévues entre le syndicat et la Cnam.

Depuis plusieurs mois, les médecins libéraux militent pour une augmentation des tarifs des consultations afin de pouvoir suivre l’inflation. En réponse à ces demandes, la Cnam a proposé d’augmenter le prix de la consultation à 30 euros, mais cette offre est soumise à plusieurs conditions, comme l’augmentation du nombre de consultations et des gardes de nuit.

Selon les médecins d’Angoulins, cette étape très rapide pourrait entraîner une baisse de la qualité du service. Pour eux, ce changement systémique vise à changer le statut des médecins indépendants pour devenir des travailleurs publics ou privés. Face à ces changements, de plus en plus de médecins choisissent de pratiquer la déconvention.

D’ici 2023, 900 à 1 000 médecins généralistes libéraux seraient libéralisés en France sur 52 000 médecins actifs. Marie-Lan Esnault-Prunier et Adama Gueye ont rejoint la « menace de la déconvention », et la pétition compte actuellement plus de 4 700 signatures.

“J’aurais le cœur brisé si nous parvenions à cette situation, nous sommes tellement déterminés à offrir des soins à tout le monde.” déclare un médecin généraliste. Mais les choses ne semblent pas aller dans le bon sens. Les professionnels de la santé se sentent délaissés et inquiets pour leur avenir et celui de leur profession. Thomas Fatôme, directeur de la Cnam, tente de trouver un terrain d’entente avec les médecins lors de cette nouvelle journée de négociations.

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