Les perturbateurs endocriniens ont-ils des effets sur la dysphorie de genre ? Une étude menée sur des enfants de mères exposées au Distilbène, un œstrogène de synthèse prescrit pour prévenir les fausses couches en France entre 1940 et 1977, a révélé qu’il y avait une prévalence de 1,58 % pour le transsexualisme féminin chez les enfants nés de sexe masculin, contre un sur 16 000 dans la population générale. Cette étude a été menée par Marie-Odile Soyer Gobillard, biologiste et ancien directeur de recherche au CNRS, qui a créé une base de données avec l’association Halte aux Hormones Artificielles pour les Grossesses (Hhorages) sur l’exposition des femmes enceintes à des substances irritantes telles que le Distilbène. Les lettres envoyées par les “enfants du Distilbène” à Marie-Odile Soyer Gobillard ont alerté ses recherches sur l’exposition des femmes enceintes à des substances irritantes. Les résultats de l’étude ont été soumis par le NIH américain et ont conclu que “les perturbateurs endocriniens environnementaux” comme le Distilbène pourraient être un facteur de risque pour le développement du transsexualisme féminin. Les perturbateurs endocriniens environnementaux, tels que les oestrogènes de synthèse, ont un impact sur l’équilibre hormonal des fœtus et modifient les zones responsables de l’acquisition de l’identité de genre dès le début de la vie. Les mécanismes par lesquels les perturbateurs endocriniens agissent sur le cerveau, conduisant à des troubles de l’identité de genre à l’adolescence, sont tout aussi largement documentés que le rôle du cerveau dans la construction de l’identité de genre. Bien que les perturbateurs endocriniens ne puissent pas être généralisés à tous les cas de transidentité, il est important de suivre de près leurs conclusions sur le sujet.