des infections persistantes émergent, contrairement au Covid de longue durée !

Une récente avancée dans la compréhension de la pandémie de Covid-19 a mis en évidence le rôle crucial de l’infection persistante dans l’évolution du virus… et dans la compréhension des mécanismes sous-tendant la trajectoire à long terme de cette maladie et de cette pandémie.
Une étude récemment publiée dans la revue “Nature” a révélé que de nombreuses infections par le SRAS-CoV-2 dans la population générale sont persistantes et durent un mois ou plus. Cette découverte apporte un nouvel éclairage sur la dynamique de la pandémie de Covid-19, notamment celles liées aux nouvelles variantes et aux défis posés par une infection prolongée.
Jusqu’à présent, la principale hypothèse liait l’origine des variants du virus, comme Alpha et Omicron, à une infection prolongée chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Cependant, l’étendue et les implications des infections persistantes dans la population générale restent mal comprises. La nouvelle étude comble cette lacune en analysant les données de l’enquête sur les infections à Covid (ONS-CIS) de l’Office britannique des statistiques nationales, qui a impliqué plus de 90 000 participants et s’est déroulée de novembre 2020 à août 2022. Sur le total, 3 603 personnes sont revenues avec deux ou plusieurs résultats positifs des échantillons, permettant le séquençage du virus. Parmi eux, 381 personnes ont été identifiées comme présentant des infections persistantes durant un mois ou plus, et 54 d’entre elles ont persisté pendant au moins deux mois.
Les chercheurs estiment qu’entre 0,1 % et 0,5 % de toutes les infections par le SRAS-CoV-2 peuvent persister et durer 60 jours ou plus. Étonnamment, certaines de ces infections persistantes sont causées par des variantes virales qui ont disparu de la population générale. Cela indique la rareté de la réinfection par le même variant, très probablement causée par une immunité développée par l’hébergeur.
L’étude a également examiné l’association entre l’infection persistante et le Covid à long terme, révélant que les personnes atteintes d’une infection persistante étaient 55 % plus susceptibles de signaler des symptômes de Covid prolongé plus de 12 semaines après le début de l’infection, par rapport à ceux qui ont connu une infection plus courte. Cela suggère un lien possible entre la persistance virale et la manifestation prolongée du Covid-19.
Les chercheurs ont observé un grand nombre de mutations chez un individu donné, y compris des mutations qui caractérisent de nouvelles variantes et modifient ces variantes. Cependant, la plupart des infections persistantes ne comportent pas un grand nombre de mutations, ce qui suggère que toutes les infections persistantes ne sont pas des sources de variantes préoccupantes.
Cette étude souligne l’importance de la surveillance génomique communautaire pour comprendre l’évolution du SARS-CoV-2 et ses implications pour la santé publique, notamment liées au Covid long et à l’émergence de nouveaux variants. Ce rapport fournit des informations importantes sur la dynamique à long terme du virus et son impact potentiel sur la pathologie du Covid prolongé. Des préoccupations concernant les infections persistantes émergent, contrairement au Covid de longue durée !

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