Les infirmières peuvent être fortement affectées émotionnellement par les décès imprévus et violents des patients en salle d’opération. Cependant, il n’existe actuellement aucune recommandation concernant la marche à suivre après de tels incidents, et la mortalité peropératoire n’a pas été mesurée ni analysée à ce jour.
Afin d’explorer l’impact de ces décès et d’accompagner les professionnels, une étude est actuellement menée par un anesthésiste-réanimateur du Centre d’anesthésie-réanimation-médecine périopératoire et de recherche sur la douleur au CHU de Lille. Les objectifs de cette étude sont les suivants:
– Évaluer la prévalence de la mortalité peropératoire et développer des méthodes de référence pour trouver et surveiller ces données à l’échelle nationale.
– Découvrir, grâce à une enquête nationale, l’impact psychologique que les décès au bloc opératoire ont sur les soignants.
– Faire un inventaire des systèmes existants de soutien local.
– Sonder les soignants pour connaître leurs attentes en termes de mentorat et de soutien.
– Former plusieurs infirmières clés du bloc opératoire aux techniques de débriefing et de désamorçage pour optimiser l’accompagnement suite à des cas importants de décès et/ou d’événements indésirables graves.
– Évaluer les bénéfices en termes de réduction de l’impact psychologique des stratégies de prévention basées sur le désamorçage et le débriefing.
Une campagne d’appel aux dons a été lancée sur la page spéciale du Fonds de dotation du CHU de Lille pour soutenir cette étude. Pour tout contact, il est possible de joindre Julien Tabareau-Beffy à l’adresse [email protected].