Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Cho Kyoo-hong, a annoncé que le gouvernement accélérerait ses réformes visant à augmenter le nombre d’étudiants dans les facultés de médecine et a réitéré les avertissements envoyés aux médecins en formation qui menacent leurs collègues des hôpitaux. Selon Cho, il est totalement inacceptable d’attaquer les gens qui travaillent jour et nuit sur le terrain et de les forcer à participer à une action collective, et que le gouvernement mènerait une enquête approfondie et prendrait des mesures fermes.
Des allégations ont émergé selon lesquelles des médecins résidents et des internes auraient divulgué les noms et d’autres informations de collègues qui avaient décidé de mettre fin à l’arrêt de travail et les auraient harcelés en ligne. Certains d’entre eux peuvent être victimes de harcèlement à leur retour au travail.
Pour essayer de trouver une solution à cet épineux problème, le ministre a indiqué que le gouvernement est disposé à discuter avec le milieu médical.
En raison de l’absence de solution, les principaux hôpitaux de Corée du Sud connaissent des retards et des annulations d’opérations, ainsi que le transfert continu de médecins résidents et de médecins internes.
Plus de 90 % des 13 000 résidents et internes du pays ont démissionné ces dernières semaines pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter de 2 000 le nombre d’admissions dans les facultés de médecine du pays l’année prochaine.
Le gouvernement a pris des mesures pour suspendre les licences des jeunes médecins qui quittent leur travail et les inciter à reprendre le travail. Les médecins en formation ont la possibilité de déposer une plainte administrative auprès du gouvernement si leur licence est suspendue.
Les résidents et les internes s’opposent aux projets du gouvernement parce qu’ils craignent que l’augmentation du nombre de médecins n’accentue la concurrence et ne réduise les revenus. L’Association médicale coréenne estime que le plan du gouvernement ne résoudra pas les problèmes fondamentaux du système médical, notamment la pénurie de médecins dans des domaines considérés comme sous-payés et la forte concentration de médecins dans les zones urbaines.