Les varices sont toujours le signe d’un dysfonctionnement du retour veineux, que ce soit des filaments roses, des canaux épais bleutés, des picotements ou des jambes lourdes. Il est préférable de réagir tôt, car cela peut entraîner des problèmes cutanés tels que des œdèmes, des dermatites et, dans les cas les plus graves, des ulcères.
Le traitement standard vise à appliquer une pression sur les veines des membres inférieurs pour faciliter le retour veineux. Les chaussettes, bas et collants de contention sont efficaces pour ralentir la progression des varices et atténuer leurs symptômes. Ils sont partiellement remboursés par l’Assurance maladie sur prescription.
Les veinotoniques sont arrêtés depuis 2008 car ces molécules sont destinées à resserrer les parois des vaisseaux sanguins. Cependant, ils peuvent être considérés comme des anti-inflammatoires veineux, validés par les recommandations internationales et européennes, comme l’explique le Dr. Matthieu Josnin, médecin vasculaire et vice-président de la Société Française de Phlébologie.
Lorsque la contention et le traitement ne sont pas suffisants, les varices doivent être éradiquées. Un traitement endoveineux est envisagé en premier lieu. Il consiste à insérer une sonde dans la veine malade puis, à l’aide d’un laser ou d’une radiofréquence, à chauffer la varice pour la détruire. Pour les veines inaccessibles à ces techniques, les praticiens ont recours à la sclérothérapie, qui est une injection de mousse irritante provoquant le blocage des varices. Ces deux interventions sont rapides, sans sédation et permettent un retour à l’activité sans délai. Cependant, elles trouvent leurs limites face à des veines de trop gros calibre ou à des varices très tortueuses.
Dans de telles situations, les vaisseaux sanguins malades doivent être retirés. La phlébotomie est utilisée pour les veines superficielles qui débouchent dans la veine saphène. Elle consiste à extraire la veine sous anesthésie générale à l’aide d’un crochet ou d’une aiguille à travers une petite incision pratiquée dans la peau. Pour les varices très compliquées, il existe une solution de “décapage” : le chirurgien insère un fil dans une veine sous anesthésie générale, puis le tire pour retirer le vaisseau sanguin. Bien que l’hospitalisation reste limitée à une journée, un arrêt maladie de plusieurs semaines est généralement nécessaire pour la guérison.
Bien que l’hérédité puisse être le principal facteur de risque à l’origine de l’insuffisance veineuse, le mode de vie détermine également sa survenue. Certains changements d’habitudes peuvent aider à la prévention, tels que l’exercice régulier pour entraîner les muscles qui entourent les vaisseaux sanguins et faciliter le retour du sang vers le cœur, raccourcir les positions statiques, étirer les jambes, faire attention à son poids pour éviter la pression sur les jambes et réduire la couleur des parois des vaisseaux sanguins, porter des chaussettes de compression pour atténuer les symptômes et éviter les situations de chaleur, un vasodilatateur qui contribue donc à faire travailler davantage les veines.