Comment le « bruit » et les préjugés font-ils de vous un mauvais patron ?

Olivier Sibony, un stratège commercial de premier plan, explique la science derrière la réduction des erreurs et la prise de bonnes décisions commerciales. Dans ce contexte, il est crucial de comprendre que la prise de décision est un aspect crucial en affaires. Nous avons tous travaillé avec quelqu’un qui était un mauvais manager. Cependant, être une bonne personne ne garantit pas que vous serez un bon patron. Bien que la compréhension et le soutien soient essentiels dans la gestion des personnes, la psychologie d’un bon leader a une signification plus profonde.

Dans le dernier épisode de “The Big Question”, le professeur Olivier Sibony, un éminent stratège universitaire et commercial, aborde la réduction des erreurs et la prise de bonnes décisions commerciales en toute confiance. Une grande partie de ses recherches portent sur le “bruit” et son influence sur nos jugements.

Le bruit n’est pas seulement la variabilité du jugement, mais il peut résulter de jugements aléatoires très différents d’une personne à l’autre et même d’un instant à l’autre chez une même personne. L’exemple parfait est le système judiciaire où une personne peut être reconnue coupable d’un crime, et selon le juge qui lui est assigné et son humeur, la peine peut varier considérablement.

Les préjugés diffèrent du bruit dans la mesure où ils résultent souvent d’une erreur collective. Les préjugés grégaires sont un gros problème sur le lieu de travail, en particulier lors des discussions d’équipe ou des panels d’entretien. Il est important de noter que les avantages d’avoir plusieurs évaluateurs sont perdus lorsque les jugements sont biaisés.

Olivier recommande donc aux entreprises de mettre en œuvre une “hygiène décisionnelle” – un processus qui protège la prise de décision des erreurs, du bruit et des préjugés. Les opinions différentes sont également une bonne chose, il explique la nécessité pour les managers de créer des opportunités pour permettre aux employés d’exprimer leurs divergences d’opinion.

Pour prendre de bonnes décisions commerciales, Olivier suggère la technique du “prémortem”, une technique découverte par le psychologue Gary Klein. Dans cette technique, un patron demande à ses employés de prendre quelques minutes pour écrire leurs inquiétudes quant aux éventuels désastres résultant d’une décision précise.

Malgré une bonne décision, il n’y a pas toujours de garantie de succès. Il est important de se rappeler que les circonstances peuvent changer. Par conséquent, de nombreuses personnes ont peur d’échouer, ce qui peut les empêcher de prendre des décisions.

Ainsi, le travail d’un bon patron consiste à prendre les meilleures décisions en fonction des informations à sa disposition, sans craindre l’échec. Dans l’ensemble, il est essentiel de réduire les erreurs et les préjugés pour garantir une prise de décision efficace et réussie dans le monde des affaires.

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