Cancer : « La prévention est la meilleure solution »

Le docteur Henri Roché est un oncologue très engagé dans la promotion des campagnes de prévention. Lors de la campagne Blue Mars qui s’attaque au cancer colorectal, ce spécialiste a expliqué l’importance du dépistage.

Le taux de mortalité par cancer en France est effectivement inquiétant, mais grâce aux progrès de la recherche clinique et fondamentale, ainsi qu’à une meilleure gestion globale de la maladie à tous les stades, les soins et les traitements s’améliorent. Bien que le nombre de cancers continue d’augmenter, les taux de mortalité diminueront probablement dans la plupart des cas. Cela dit, le cancer du poumon chez les femmes est un véritable problème de santé publique en raison du nombre croissant de fumeuses.

Pour aller mieux, il faut détecter et prévenir. Le dépistage permet de détecter rapidement un cancer qui s’est développé, mais sans présenter de symptômes. Les cancers les plus courants font l’objet de campagnes nationales organisées et totalement gratuites, telles que le cancer du sein depuis 2004, le cancer du côlon depuis 2013, ou encore le cancer récent du col de l’utérus. Pour les autres cancers, le dépistage est individualisé avec l’aide d’un médecin qui peut facilement les détecter (comme le cancer de la peau). La prévention reste la meilleure solution, mais cela nécessite une éducation pour tous, dès l’école. Il est important d’apprendre à chacun à comprendre notre capital santé pour éviter les principales maladies favorisées par notre mode de vie moderne comme le diabète, le surpoids, les maladies cardiovasculaires ou encore le cancer. Pour ces derniers, la prévention consiste à mieux contrôler les facteurs qui les déclenchent ou les favorisent, tels que l’exposition au soleil (notamment dès le plus jeune âge pour les cancers de la peau), l’excès d’alimentation riche en graisses animales pour les cancers digestifs ou encore la consommation d’alcool et de tabac pour les cancers ORL, du poumon et de la vessie. Il est de la responsabilité de chacun de participer à ces précautions dès qu’il est alerté du danger. L’État, la médecine et l’éducation sont également responsables de la diffusion d’informations valables et utiles.

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