Si l’hôpital et les urgences de Tulle ont bénéficié du large soutien financier annoncé par la ministre de la Santé Catherine Vautrin, cette dernière a également pris en compte les préoccupations des praticiens du SAS. Les services d’accès aux soins, autrefois très efficaces en Corrèze, sont confrontés à une pénurie de médecins généralistes, ce qui réduit le nombre de créneaux de consultation et augmente l’activité d’urgence.
Le 15 mars dernier, cadres de santé et praticiens hospitaliers ont attendu la visite de la ministre Catherine Vautrin devant les urgences de Tulle, pour évaluer les annonces de crédit et les services de restructuration. Elle est venue avec une enveloppe de 80 millions d’euros pour le département, en hommage aux « efforts structurants réalisés ». Les professionnels de santé se sont félicités de cet investissement financier, notamment face aux difficultés architecturales et pour maintenir des conditions de travail acceptables.
Catherine Vautrin est également venue écouter les besoins des personnels hospitaliers travaillant au sein du SAS, un service d’accès aux soins fondé il y a deux ans. Elle a souligné l’importance d’une complémentarité entre les services hospitaliers, les professionnels libéraux et les SDIS pour répondre aux besoins des concitoyens. Le Dr Romain Abela qui dirige le SAS a rappelé que le service demeure efficace mais qu’il rencontre deux soucis : une démographie médicale libérale qui limite leur impact et une plateforme informatique inefficace et chronophage.
La ministre a également abordé la question de la pénurie de médecins généralistes en Corrèze et la difficulté de convaincre les étudiants de se tourner vers cette spécialité. Le Dr Abela a expliqué que sur les 23 stagiaires accueillis, un seul voulait devenir médecin généraliste, les autres ayant choisi la médecine du sport ou l’esthétique.
Catherine Vautrin ambitionne de mettre en place rapidement une restructuration des urgences et du SAMU, ainsi qu’un allongement des jours d’hospitalisation. Elle ne prône pas les nominations obligatoires mais pense qu’il viendra un moment où il faudra qu’il y ait un secteur avec plus de postes que d’autres. Sa visite a été l’occasion de récompenser la Corrèze et d’écouter les retours du terrain pour améliorer la situation de la santé dans le département.