Une étude menée par l’Université de Bordeaux a révélé une augmentation de la prise en charge des maladies mentales graves chez les jeunes étudiants, notamment la dépression et les comportements suicidaires. Avant la pandémie de Covid, seulement 21% des étudiants avaient des pensées suicidaires, contre 29% actuellement. Les chercheurs soulignent les effets négatifs de l’isolement pendant la pandémie, en particulier à un âge où le contact social est crucial pour le développement des jeunes.
De plus, l’augmentation des tentatives de suicide chez les enfants âgés de 11 à 17 ans est également alarmante. Le baromètre de Santé publique France dévoile également de nombreux problèmes de santé mentale chez les jeunes de 18 à 24 ans. Le système de soutien actuel est insuffisant, avec un manque de consultations avec des psychologues et des psychiatres, ainsi que des ressources inadéquates pour répondre à la demande d’assistance.
Le gouvernement a reconnu que les « contrôles psychologiques » n’étaient pas efficaces pour aider les jeunes en souffrance pendant la crise. Le Premier ministre Gabriel Attal a donc déclaré la santé mentale des jeunes comme l’une de ses priorités dans son discours de politique générale. Parallèlement, le Sénat a adopté une résolution visant à faire de la santé mentale des jeunes un objectif national clé.
Face à l’ampleur de ce problème, les pouvoirs publics semblent déployer des efforts considérables pour y remédier. Il est important d’ouvrir de nouveaux espaces de discussion et d’être attentifs aux témoignages dans l’espace public. Si nécessaire, il est possible d’appeler le 3114, le numéro national de prévention du suicide. Des professionnels de la santé mentale tels que psychiatres, psychologues et formateurs en premiers soins en santé mentale sont également à disposition pour aider les jeunes en souffrance.