23% des femmes sont à risque de santé mentale en France… et c’est lié au travail

Une grande vague de stress semble déferler sur le monde du travail, notamment chez les femmes. Près d’un tiers d’entre elles envisagent même de démissionner pour protéger leur santé mentale. C’est ce que révèlent les résultats du premier baromètre réalisé par teale, une start-up spécialisée dans la santé mentale en entreprise.

23%, rien de moins. C’est la proportion de salariés français qui sont dans un état de santé mentale critique ou à risque de dépression, selon une étude réalisée par teale, plateforme dédiée à la santé mentale en entreprise, auprès de 10 000 salariés de divers secteurs d’activité. Un baromètre au bilan particulièrement sombre, notamment pour les femmes : 32%, soit un tiers d’entre elles, déclarent qu’elles envisageraient de quitter leur poste pour protéger leur santé mentale.

La raison principale ? Le manque de respect, mentionné par 58% des répondants, mais également le manque de reconnaissance ou de développement des compétences. En arrière-plan, le stress est presque omniprésent.

Si cette vague d’anxiété touche en priorité les femmes, elle ne fait pas exception aux hommes : 15% d’entre eux – contre 23% des femmes – souffrent d’une santé mentale critique ou à risque. Quel que soit leur sexe, près d’un employé sur deux déclare subir des niveaux de stress ingérables au travail. Ils attribuent cela avant tout au manque de moyens nécessaires pour mener à bien leur mission, ainsi qu’à une surcharge mentale, qui s’étend à la vie personnelle.

La clé ? Au-delà de la gestion du temps, qui reste encore un sujet en soi, l’urgence est de placer le sens, la qualité des relations sociales, mais aussi la reconnaissance au cœur du travail. Les réponses à l’enquête le confirment : les salariés qui se sentent suffisamment bien pour ne pas envisager de quitter leur poste démontrent un alignement sur les valeurs de l’entreprise, un sentiment de pouvoir progresser et, surtout, un sentiment de « respect ». Les experts de teale estiment que cela repose sur une politesse élémentaire – comme dire « bonjour » et « merci », un réflexe qui n’est pas toujours évident à l’écrit – mais surtout sur une communication ouverte entre collègues, des managers aux managers, et vice versa. Les auteurs de cette étude défendent les bénéfices d’une véritable culture du feedback, vecteur de progrès mais aussi de sentiment de reconnaissance. Un préalable qui semble évident, mais qui est peut-être trop souvent enterré dans un processus uniquement préoccupé par la productivité.

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