Enquête santé (France 5) – Moisissures, particules fines… comment lutter contre la pollution chez nous ?

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Champignon dangereux

Les moisissures sont l’une des principales sources de pollution intérieure, causant des symptômes hospitaliers et une mauvaise ventilation. Ce champignon microscopique est souvent à l’origine de problèmes graves. “Les spores rejetées dans l’air par le champignon peuvent se coller aux alvéoles des poumons”, explique la physico-chimiste Marie Verriele. Plusieurs pathologies peuvent y être associées, telles que l’asthme, la rhinite, etc. Les intérieurs chauds, humides et mal aérés sont le lieu idéal pour la prolifération des moisissures, touchant plus d’un quart des foyers français.

Ventilation obligatoire

La ventilation mécanique contrôlée (VMC), qui assure le renouvellement de l’air intérieur, peut avoir un impact bénéfique sur la qualité de l’air de nos habitations. “Nous vivons de plus en plus à l’intérieur”, commente Claude Lefrançois, spécialiste en habitation et formateur. “Nous nous douchons tous plus ou moins une fois par jour, faisons la vaisselle, cuisinons dans un environnement fermé. Nous produisons donc beaucoup de vapeur d’eau. Entre trois et cinq litres d’eau par adulte et par jour sont transformés en vapeur. Nous avons donc besoin d’une VMC qui fonctionne 24 heures sur 24, 365 jours par an.”

La cuisine peut causer de la toux

Le professeur Frédéric de Blay, pneumologue et allergologue, explique que les maisons modernes ont souvent été transformées en autocuiseurs, au nom des économies d’énergie, sans prendre en compte les conséquences sur notre santé. En conséquence, une rétention de polluants se produit, causant une épidémie silencieuse d’allergies. Même la cuisson de nos aliments est une source de pollution, notamment en raison des particules fines émises principalement par les graisses lors de la cuisson, mais aussi de la combustion des bougies, des feux de camp, etc. D’un petit diamètre, le plus petit étant de 2,5 microns (soit 0,0025 mm), ces « poussières » peuvent pénétrer profondément dans nos voies respiratoires et endommager notre système cardiovasculaire.

Produits mal mélangés

Les travaux ménagers peuvent-ils être nocifs pour la santé ? A priori non, mais près de 3 milliards d’exemplaires de nos produits ménagers sont vendus chaque année, et certains sont à la fois dangereux et inefficaces. Les experts s’accordent à dire que nous avons déplacé le risque infectieux, parfois imaginaire, vers un risque chimique réel. Pour de nombreux consommateurs, les odeurs chimiques des produits ménagers, fondées sur le marketing olfactif, sont devenues synonymes de propreté. “Mais la propreté ne sent rien,” intervient Christophe Mercier, microbiologiste et hygiéniste.

Enquête santé, mardi 12 mars à 21h05 sur France 5

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