Le Centre de Santé Sexuelle de l’hôpital de Béziers offre des services d’écoute et de consultation médicale ainsi que des rendez-vous d’orthogénie pour les femmes souhaitant pratiquer une IVG. Cette clinique offre une occasion de réfléchir aux enjeux des droits des femmes aujourd’hui, depuis la constitutionnalisation de l’avortement. Selon le Dr Fannette Galtier, gynécologue-obstétricienne à l’hôpital central de Béziers et chef du service d’orthogénie, la clinique élimine tout jugement moral sur la question de l’interruption volontaire de grossesse et la constitutionnalisation. Elle souligne que protéger ce droit est une bonne chose face aux éventuels reculs de la loi. Au CSS, les femmes peuvent également recevoir de l’éducation sur les modes de contraception, des dépistages pour les IST et un suivi médical.
Le nombre d’avortements pratiqués à Béziers est relativement stable, avec environ 750 à 800 avortements par an. Le nombre de mineurs ayant recours à l’IVG a également baissé, atteignant environ 5 ou 6 % par an actuellement, contre 8 % ou 10 % il y a vingt ans. Le Dr Galtier note que l’offre de soins est bien adaptée dans l’Hérault, avec un accès rapide et bien balisé à l’avortement permettant un délai très court entre la première consultation et la prise en charge du patient. Cependant, elle souligne que des lacunes persistent en termes d’accès à la contraception, en particulier pour certains segments de la population.
Le personnel du CSS, qui est présent du lundi au vendredi, comprend des médecins ainsi que des travailleurs sociaux et des sages-femmes. La clinique propose un avortement médicamenteux jusqu’à 7 semaines de gestation (9 semaines d’aménorrhée). En plus des services médicaux, les patients reçoivent également un soutien psychosocial tout au long du processus d’avortement, y compris lors de la consultation post-avortement. La sage-femme évalue l’état du patient, lui donne le temps de se calmer et s’assure qu’il reçoit tout l’aide et l’assistance nécessaire. Le Centre de Santé Sexuelle de Béziers offre donc une petite dose d’humanité dans des situations difficiles pour les femmes.