Même si les négociations entre le syndicat et l’Assurance maladie n’ont pas abordé la question des frais de consultation, ce sont désormais plus de 5 000 médecins généralistes qui ont signé et envoyé une lettre à l’Assurance maladie pour exprimer leur inquiétude quant à leur personnalité « non conventionnelle ».
Depuis les dernières négociations du mois dernier, 2 000 médecins ont rejoint le mouvement en signant leur lettre de démission. Une manière de maintenir la pression alors qu’ils militent pour une revalorisation immédiate du conseil de 26 euros 50 à 30 euros. Selon le docteur Jean-Christophe Nogrette, membre du syndicat des médecins généralistes MG France, cette profession nécessite une surprise sous forme d’attractivité.
“Nous sommes confrontés à un très gros problème, à savoir celui de l’accès des populations aux services de santé. Les gens ne peuvent plus trouver de médecins capables de les soigner parce qu’il n’y en a pas assez. Nous devons réévaluer la fonction des médecins existants qui soignent. “, a-t-il expliqué à Europe 1.
Pour le docteur Jérôme Marty, président de l’Union française de médecine libre, ce mouvement de déconventionnalisation ne doit pas être pris à la légère. « Dire que les médecins n’oseront pas pratiquer des procédures non conventionnelles est une grave erreur. Dire que les patients ne seront jamais prêts à payer 40 ou 50 euros pour une consultation sans être remboursés est une grave erreur.» Dès jeudi, le syndicat et l’Assurance maladie doivent poursuivre leurs discussions pour parvenir à un accord.